Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Wide the brand, au-delà de l’étiquette

Catherine Charron|Publié le 04 mai 2021

Wide the brand, au-delà de l’étiquette

Le designer montréalais Mahrzad Lari (Photo: Jean-Sébastien Dénommé)

Afin d’offrir des vêtements qui épousent les courbes de l’homme taille plus, le designer montréalais Mahrzad Lari lance Wide the brand. Souhaitant être plus qu’une marque de mode, cette griffe veut inspirer sa clientèle, répondre à ses besoins longtemps oubliés par l’industrie, et célébrer la diversité des silhouettes de la gent masculine.

«Les quinze pièces qu’on offre à nos hommes, c’est la base de leur habillement. Indirectement notre offre se moule facilement à la tendance du marché actuelle» où les morceaux confortables font la loi, assure le fondateur de la start-up.

Inscrivez-vous au Défi Start-up!

Évitant la « saisonnalité » Wide the brand fabrique au Québec des articles durables à la coupe intemporelle, qui « conviennent à chaque moment de la vie » de sa clientèle, précise celui qui a travaillé dix ans pour la maison éponyme de la designer québécoise Marie Saint Pierre.

Les articles sont spécialement créés pour éviter tous les désagréments des vêtements traditionnels mal ajustés. (Photo: courtoisie)

Afin de « totalement » contrôler sa chaîne de production, Mahrzad Lari mise sur le développement et la fabrication locale de ses collections. Il reconnait toutefois que cette avenue exige de faire preuve d’imagination.

« C’est de plus en plus difficile de trouver la main-d’œuvre et les infrastructures [requises], mais tout dépend de la quantité [à produire] et du modèle d’affaires de la marque », nuance le designer.

Lui et ses deux associés se sont tournés vers des manufacturiers d’autres secteurs de l’industrie de la confection au Québec, qui avaient tout de même le savoir-faire et la machinerie nécessaire, pour développer en partenariat ces vêtements dont le prix au détail oscillera entre 70 et 350 $.

Le designer n’a pas été épargné par les maux de tête qu’a causés la chaîne d’approvisionnement aux détaillants du secteur de la mode dans la dernière année. Cependant, un heureux mélange de relation de confiance avec ceux qui l’approvisionnent et un choix de matières premières plus prudents a permis à Wide the brand de ne pas être trop affecté par les soucis de transport.

La production de cette première collection a été lancée à la fin du mois d’avril, moment auquel la campagne de sociofinancement de Wide the brand a cumulé 70 % de son objectif. À la fois un moyen d’obtenir un financement de démarrage et de tester le marché, Kickstarter leur a surtout permis de bâtir une communauté, affirme Mahrzad Lari.

« On a pu parler directement avec les gens qui ont investi dans le produit. On leur a posé des questions qu’on n’aurait pas nécessairement pu faire via une boutique en ligne traditionnelle », laisse entendre celui qui couve ce projet depuis de nombreuses années.

Ce message « très personnel » d’empowerment de l’homme taille plus est aussi véhiculé via une campagne de promotion qui mise sur des techniques d’appels à l’action auprès d’influenceurs que Mahrzad Lari et son équipe choisissent minutieusement. Cette approche leur a permis de rejoindre en un peu plus d’un mois près de 3000 personnes « réelles acquises essentiellement de manière organique », se réjouit le designer.

D’ici le lancement de sa boutique en ligne en août prochain, Wide the brand se dédiera à la confection de sa collection — disponible dès l’activation de son site transactionnel —, à bonifier l’expérience client grâce à l’intelligence artificielle, et sur le développement la plateforme de contenu Wide Labs. Car pour Mahrzad Lari, Wide the brand, ne se résume pas qu’à une étiquette : « c’est un mouvement, mais c’est surtout une communauté ».