Logo - Les Affaires
Logo - Les Affaires

Rapport: Québec doit plafonner le parc automobile

La Presse Canadienne|Publié le 08 juin 2022

Rapport: Québec doit plafonner le parc automobile

Le gouvernement doit déployer des mesures plus agressives pour diminuer l’auto solo et contrer l’augmentation du parc automobile, selon le plan de l’Institut de l’énergie Trottier. (Photo: La Presse Canadienne)

Le Québec n’atteindra pas son objectif de réduction de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030 et le gouvernement devra déployer des mesures plus agressives pour s’y rapprocher, par exemple en plafonnant le parc automobile et en réduisant l’utilisation de l’auto solo. 

C’est ce que conclut l’Institut de l’énergie Trottier (IET) de Polytechnique Montréal, qui présente mardi, un «plan» afin d’aider le gouvernement québécois à atteindre ses cibles.

Le temps manque pour que le Québec puisse atteindre son objectif de réduire les émissions de GES de 37,5% sous le niveau de 1990, d’ici 2030 et, par conséquent, cette cible sera ratée, selon les auteurs du rapport.

Dans le meilleur des cas, avec «des mesures d’une vigueur fortement rehaussée», la province pourrait arriver à réduire «ses émissions globales de 25 à 30% au cours des huit prochaines années».

«C’est devenu banal de ne pas respecter nos cibles. Il s’agit pourtant d’une obligation légale. Or, quelles sont les conséquences suite à nos ratés? Ce que l’IET propose c’est de réinjecter de la rigueur dans la démarche afin que la société québécoise participe réellement à freiner le réchauffement planétaire», a indiqué Normand Mousseau, directeur scientifique de l’IET de Polytechnique Montréal et co-auteur du rapport intitulé «Plan pour la carboneutralité au Québec: trajectoires 2050 et propositions d’actions à court terme».

Les mesures actuellement en place ne permettront pas non plus d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050, mais il est possible de renverser cette tendance, selon les auteurs du rapport.

Les chercheurs notent que depuis 2015, parmi les principaux secteurs économiques, qui sont le transport, l’industrie, le bâtiment, l’agriculture, les déchets, et l’électricité, aucun ne présente «une tendance structurelle à la baisse» en matière d’émission de GES. 

Depuis 1990, plusieurs secteurs économiques ont diminué leurs émissions de GES, mais «ces réductions se sont produites généralement sur de courtes périodes, et ont été suivies de plateaux ou d’augmentations, note le rapport, en précisant que c’est le cas, en particulier, des secteurs des transports», soulignent le chercheur Simon Langlois-Bertrand et le directeur scientifique du rapport Normand Mousseau. 

 

Le transport

Le gouvernement doit déployer des mesures plus agressives pour diminuer l’auto solo et contrer l’augmentation du parc automobile, selon le plan de l’IET.

En ce sens, les auteurs envoient un message aux politiciens: «les pays qui avancent vers l’atteinte de leurs objectifs climatiques, tels que le Royaume-Uni, la Suède et d’autres, ne s’appuient pas d’abord sur un mouvement citoyen puissant, mais sur une classe dirigeante qui a pris ses responsabilités».

Ils soulignent également que le gouvernement doit accélérer le déploiement d’infrastructures visant le transport actif et améliorer la qualité des services du transport actif déjà existant.

D’autres détails suivront.