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BUDGET DU QUÉBEC. La COVID-19 devrait avoir coûté 24,1 milliards de dollars (G$) au Trésor public québécois entre le début de la pandémie en mars 2020 et la fin de l’exercice 2022-2023. La facture pourrait toutefois s’alourdir avec d’éventuelles vagues, selon les estimations du ministère des Finances du Québec contenues dans le budget dévoilé mardi.
Cette facture de 24,1 G$ tient compte des dépenses, mais pas des revenus perdus en raison du ralentissement économique au début de la pandémie. Le coût économique est donc encore plus important pour les finances publiques.
Par exemple, le ministère rapporte que la pandémie avait retranché pour 895 millions de dollars (M$) des revenus versés par Loto-Québec au cours de l’exercice 2020-2021 tandis que les casinos ont dû fermer leurs portes, selon les comptes publics de 2020-2021.
Pour l’exercice 2022-2023, le gouvernement prévoit consacrer 2,36 G$ en mesures de soutien et de relance en lien avec la COVID-19, dont 1,6 G$ pour le système de santé. Le coût des mesures de soutien et de relance devrait baisser à 462 M$ en 2023-2024 et reculer à 18 M$ au cours de l’année 2024-2025.
D’éventuelles vagues pourraient toutefois alourdir la facture, prévient le ministère. Une somme de 1,7 G$ a été mise en réserve à cette fin pour l’année 2022-2023. Par exemple, le gouvernement estime qu’une autre campagne annuelle de vaccination pour toute la population coûterait 375 M$. L’ouverture de lits additionnels durant une période de 20 semaines ajouterait des coûts d’environ 275 M$ au réseau de la santé.
Au total, le cadre financier contient des provisions de 2,5 G$ pour 2022-2023. Ces sommes comprennent la réserve de 1,7 G$ pour les dépenses en santé, mais aussi des provisions pour se prémunir des effets de l’invasion de l’Ukraine par la Russie sur l’économie du Québec.
Une facture de 18,3 G$ pour le réseau de santé
Québec estime que les coûts supplémentaires pour le réseau de la santé seront de 18,3 G$ entre mars 2020 et la fin de l’exercice 2024-2025, sans tenir compte des provisions pour d’éventuelles vagues.
Sur cette période, le gouvernement devrait avoir consacré près de 22,1 G$ au système de santé pour combattre la pandémie. Une partie de ce coût a toutefois été compensée par le ralentissement des autres activités du réseau, ce qui représente une réduction de coûts de 3,8 G$.
Par Stéphane Rolland