Le plan de match de Mylène Tassy: consolider pour décoller
Catherine Charron|Édition de la mi‑mai 2021Afin d’atteindre ses objectifs de croissance, Nova Bus regroupera ses divisions des ventes et du marketing, des soumissions, de l’ingénierie des ventes et de la gestion de produits. Pour trouver celle qui pilotera ce nouveau chantier, c’est vers le secteur de l’aviation que la société connue pour ses autobus hybrides s’est tournée.
Ayant passé la quasi-totalité de sa carrière près des appareils qui sillonnent le ciel, Mylène Tassy était mûre pour faire le saut vers une nouvelle industrie lorsqu’un chasseur de têtes l’a contactée. Première surprise par cette proposition en provenance du transport urbain, l’ingénieure mécanique de formation est vite tombée sous le charme de ce domaine où l’innovation est en effervescence et semble prendre moins de temps à développer que son secteur de prédilection.
«J’ai l’impression qu’au chapitre de l’innovation, de l’utilité et des besoins de la société, c’est très concret et c’est utilisé par la masse», explique celle qui détient aussi un baccalauréat en génie de l’environnement de l’Université McGill. Ce nouveau mandat «plus large»lui permet de mettre en pratique les compétences qu’elle a développées au cours des dix dernières années, passant du secteur plus technique à celui du développement des affaires.
En plus de mettre cette nouvelle industrie à sa main, Mylène Tassy travaillera à créer une cohésion entre ces équipes de Nova Bus qui n’avaient pas l’habitude de colla-borer autant en symbiose, afin de contribuer à la croissance de l’entreprise et de gagner davantage de contrats au Canada et aux États-Unis.
Profiter de la relance des appels d’offres Si, depuis novembre 2020, Nova Bus a annoncé deux nouveaux contrats, l’entreprise a bel et bien souffert du ralentissement des appels d’offres et de l’octroi des contrats depuis le début de la pandémie. En effet, les sociétés de transport des deux côtés de la frontière canado-américaine ont attendu les enveloppes d’aide d’urgence gouvernementale avant de signer de nouvelles ententes d’approvisionnement en autobus. Bien que la demande des usagers se soit momentanément essoufflée, n’en demeure pas moins que le transport en commun est un service essentiel, rappelle Mylène Tassy. «Cette reprise est beaucoup plus concrète et tangible [que celle de l’aviation]. Les citoyens doivent vaquer à leurs occupations, et donc reprendre l’autobus lorsqu’ils se sentiront en sécurité», observe-t-elle. Encouragée par les discours gouvernementaux, qui désirent soutenir le transport plus responsable, la nouvelle vice-présidente des ventes et du marketing pour le Canada et les États-Unis a pour objectif d’accroître les parts de marché de Nova Bus. Présentement, «au Canada, [nous avons] 65% des contrats. Pour le Canada et les États-Unis, notre part de marché est de 20 %. C’est évident que dans les cinq prochaines années, on veut être significativement plus élevé que ça».