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Solution : partagez l’expertise pour protéger votre entreprise
Avec le retour en classe des jeunes, davantage de parents risquent d’attraper la COVID-19 et de tomber malades, privant ainsi les entreprises de précieux employés et dirigeants.
Le risque était beaucoup moins important au printemps dernier, sauf, bien entendu, pour le personnel de la santé et les travailleurs dans les secteurs essentiels. Là, c’est différent. Aussi, même si beaucoup de travailleurs sont toujours en télétravail et que les organisations ont déployé d’importantes mesures de protection, il faut s’attendre à davantage de congés de maladie dans les mois à venir.
Une situation potentiellement catastrophique si le directeur des ventes, le comptable ou la présidente de l’entreprise se retrouvent sur le carreau. Or, les entreprises peuvent atténuer ce risque.
GLM Conseil, une firme de Longueuil qui accompagne notamment les PME manufacturières dans leur transformation numérique, mise sur une approche innovante. Elle décentralise sa prise de décision, partage l’expertise et ne fait pas reposer l’essentiel d’un gros projet sur les épaules d’une seule personne. Or, en temps de crise, les entreprises ont tendance à centraliser davantage le pouvoir. «Il n’y a pas de one man show chez nous […], on mise sur l’intelligence collective», insiste Benoit Cormier, fondateur de GLM Conseil et associé, aussi père de trois jeunes enfants.
La PME d’une trentaine d’employés a entamé sa transformation organisationnelle bien avant la pandémie. Son approche la dessert donc bien actuellement et réduit le risque que GLM Conseil pâtisse vraiment d’une hécatombe en raison de la COVID-19 cet automne.
L’entreprise a une structure atomique. Plusieurs cellules (de trois à cinq personnes) sont responsables des projets et des fonctions clés, comme le développement des ventes, le marketing ou le suivi de projet auprès des clients. «Chaque cellule comprend une majorité d’employés et une minorité de cadres», explique Nicolas Quintin, responsable du développement des affaires chez GLM, et père de deux jeunes enfants.
Aussi, dans le pire des scénarios sanitaires (la moitié du personnel tombe malade, incluant des membres de la direction), GLM Conseil estime pouvoir quand même être en mesure fonctionner, mais au ralenti.
À terme, GLM Conseil veut devenir ce qu’on appelle une «entreprise libérée», c’est-à-dire une organisation dans laquelle les employés sont libres de prendre des décisions qu’ils jugent bonnes pour le bien de celle-ci.
Du reste, la PME a déjà commencé sa transformation pour se «libérer» des structures hiérarchiques classiques que l’on retrouve dans la plupart des entreprises, explique Benoit Cormier.
«Ce printemps, lors de la première vague de la COVID-19, nous avons réduit le nombre d’heures de tout le monde de 40 à 32 heures par semaine. Ç’a été une décision collective, pas celle de la direction.»