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Ingénieurs de l’État: l’APIGQ allègue le recours à des scabs

La Presse Canadienne|Publié le 06 juin 2022

Ingénieurs de l’État: l’APIGQ allègue le recours à des scabs

Dans ses requêtes, l’APIGQ se garde aussi le droit de demander des dommages-intérêts à Québec si elle gagne sa cause. (Photo: La Presse Canadienne)

Les ingénieurs de l’État sortent l’artillerie lourde. Leur syndicat vient de déposer des plaintes au tribunal contre Québec pour négociation de mauvaise foi, entrave aux activités syndicales et même recours à des briseurs de grève.

Et il a également demandé au ministère du Travail de dépêcher des enquêteurs pour vérifier la présence de briseurs de grève concernant certains chantiers.

L’Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec (APIGQ), qui représente 1800 ingénieurs, a débuté sa deuxième grève le 1er juin. Elle avait débrayé une première fois à compter du 22 avril, puis avait repris les négociations avec le Conseil du trésor, avant que celles-ci achoppent une nouvelle fois.

Dans l’une de ses requêtes déposées devant le Tribunal administratif du travail, l’APIGQ allègue que le ministère des Transports a parfois eu recours à des briseurs de grève, notamment en faisant appel à un technicien pour compléter du travail amorcé par un ingénieur avant la grève.

Le président de l’APIGQ, Marc-André Martin, soutient par exemple que des ingénieurs avaient débuté des devis techniques avant la grève. Lorsque celle-ci a été déclenchée, un gestionnaire aurait pris le document non complété et aurait demandé à un technicien de compléter les devis. Le même cadre aurait ensuite signé le document avant de le transmettre pour l’appel d’offres.

La cause n’a pas encore été entendue; la preuve devra être faite devant le tribunal.

Dans ses requêtes, l’APIGQ se garde aussi le droit de demander des dommages-intérêts à Québec si elle gagne sa cause.