Dany St-Onge a de grandes ambitions pour l’agence de marketing numérique Minimal. Ce dernier souhaite bien évidemment que ses troupes travaillent avec davantage de clients sur des mandats autant ici qu’à l’extérieur du Québec. Or, il ne mise pas pour autant sur un développement « phénoménal », car ce dernier est éphémère et il pourrait au passage plomber sa marque employeur.
Se refusant à chiffrer les objectifs de cette « croissance structurée et réfléchie », il s’intéresse plutôt à offrir un service hors pair et à cultiver le bien-être de ses collègues. Ce qui devrait, à terme, attirer davantage de clients, tout en respectant les capacités de son équipe. « On ne veut pas atteindre un chiffre en baissant la qualité; on veut qu’elle perdure, même qu’elle augmente », précise-t-il.
En plus de s’assurer que les services prodigués répondent aux attentes de sa clientèle, Minimal sonde depuis peu sa vingtaine de travailleurs pour établir un baromètre du bonheur. « Ça peut être par rapport à la relation avec l’employeur, avec les autres employés, les clients, la latitude donnée à l’intérieur de l’organisation, à l’égard des tâches aussi », énumère Dany St-Onge.
Ces échanges hebdomadaires anonymes permettent à la direction de corriger rapidement le tir s’ils observent que le moral de ses troupes est bas. « Si on voit que la semaine précédente a été difficile, on va offrir des récompenses à la suivante, on détendra l’atmosphère. »
L’agence table aussi sur des projets atypiques internes pour garder la flamme de son équipe, en lançant notamment une gamme de bières artisanales produite par un brasseur bien connu au Québec. Ces éditions limitées, dont l’identité visuelle évoluera constamment, leur servent de laboratoire, « de terrain de jeu complet », pour tester de nouvelles techniques. « On vient chercher autant le côté de la communication numérique que celui de la construction de sites Internet ludiques. On fait des conversions de campagnes numériques, mais on développe aussi tout le volet du “packaging” et de la mise en marché dans différents points de vente », illustre l’ancien directeur du marketing de Groupe Voyages Québec.
Deux adresses, une même équipe
A défaut d’un meilleur titre, c’est celui de directeur général du bureau de Québec qui lui a été attribué à son entrée en poste en juillet 2021, comme il s’agit d’un terme « connu et reconnu par l’ensemble des clients ». En plus d’assister les deux actionnaires de Minimal, Pierre-Emmanuel Messier et David Alexandre Tanguay, à faire croître l’agence, « le nouveau visage du bureau de Québec » n’accrochera pas complètement son chapeau de stratège car il. sera appelé à mettre la main à la pâte.
Si le titre de Dany St-Onge semble le lier davantage au bureau de Québec, il n’en est pas vraiment ainsi. En fait, la démocratisation du télétravail en mars 2020 a permis à l’agence de briser le travail en silo des deux adresses, et de miser sur la collaboration.
« Le but, c’est d’avoir les meilleurs talents sur les projets en fonction de leur particularité. […] Il y a des employés qu’on ne peut même pas dire s’ils appartiennent à l’équipe de Québec ou de Montréal, affirme Dany St-Onge. Ce n’est plus comme ça qu’on veut les étiqueter. »