Le friand d’innovation Frédéric Bove a de grandes ambitions pour le bâtisseur de ponts entre les dirigeants d’entreprises et les chercheurs en technologies de l’information, de la communication et du numérique qu’est Prompt.
« On a deux mondes qui sont faits pour s’entendre et travailler ensemble. Nous devons être un intermédiaire de qualité et reconnu », martèle celui qui remplace Luc Sirois – l’innovateur en chef du Québec depuis décembre 2020 – à titre de directeur général.
Avant de passer à la vitesse supérieure pour faire croître Prompt et ses programmes, et accessoirement rendre la province plus attrayante aux yeux de sociétés novatrices de l’international, l’ancien directeur de stratégie à Moment Factory compte s’assurer que la machine est bien huilée.
Ce regroupement sectoriel en recherche industrielle a déjà accordé depuis 2002 du financement tiré des fonds publics à près de 360 initiatives technologiques
d’entreprises québécoises qui touchent le réseau 5G, l’intelligence artificielle, les objets connectés, les technologies numériques, les technologies propres, les technologies quantiques et la cybersécurité. En tout, c’est 88 millions de dollars qui ont été distribués, indique-t-on sur son site web.
À l’instar de ces scientifiques qu’il souhaite unir avec le Québec inc., l’ancien vice-président en communication marketing et en relations publiques de Prompt remet tout en question depuis qu’il est entré en poste le 1er juin dernier.
En effet, celui qui reprend les rênes d’une organisation qui a connu une vertigineuse croissance au cours des trois dernières années — son effectif a triplé — scrute celle-ci sous tous ses angles pour comprendre la mécanique « qui se trouve sous le capot » et pour éliminer les points de friction administrative afin qu’elle puisse rouler rondement.
L’un de ses mandats sera notamment de s’assurer que l’information peut circuler facilement entre les 23 membres de l’orchestre qui chapeaute une dizaine de programmes, et surtout, qu’elle ne se perde pas en cours de route. Un défi d’autant plus essentiel que la majorité de ses musiciens accordent leurs instruments à distance.
« Mon rôle est d’aider et de soutenir les équipes à mieux exploiter leurs talents […] Ce qui est intéressant, c’est d’échanger avec elles, car elles-mêmes ont les idées », explique l’ancien chargé de cours en entrepreneuriat-management de l’innovation et créativité à HEC Montréal.
C’est ce passage obligé qui permettra à Prompt d’accompagner de plus en plus de projets aux solides retombés économiques pour la province, et de stimuler du même coup son écosystème de l’innovation. « Je dis souvent [à mon équipe] « les problèmes, vous me les laissez. Vous êtes là pour avoir du plaisir. Votre travail est d’aider chercheurs et entrepreneurs à collaborer et à créer des innovations qui vont profiter au Québec de demain ». »