Michel Nadeau (Photo: archives Les Affaires)
L’ancien journaliste, expert en finance et en gouvernance et acteur clé de l’économie québécoise, Michel Nadeau, est décédé le 19 octobre dernier d’un cancer, à l’âge de 75 ans.
Michel Nadeau a été éditorialiste et responsable des pages financières au journal « Le Devoir » de 1974 à 1984. De 2005 à tout récemment, il était directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP), organisme qu’il a fondé avec Yvan Allaire.
Michel Nadeau a fait preuve d’un « engagement hors norme envers le Québec, envers l’économie du Québec, envers les entreprises du Québec, les institutions du Québec », a déclaré Yvan Allaire, aujourd’hui président émérite du CA de l’IGOPP.
Michel Nadeau a aussi été VP de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) pendant 18 ans. Dans les pages de « Les Affaires », la journaliste Suzanne Dansereau raconte qu’il « a fait enrager bien des bonzes de Bay Street qui le surnommaient “The Godfather“ ».
Il a aussi siégé au comité de régie d’entreprise du Pension Investment Association of Canada.
Michel Nadeau a été membre de différents CA de sociétés privées et d’organismes sans but lucratif, incluant le Festival des films du monde de Montréal.
À la suite de l’annonce de son décès, les témoignages de sympathie n’ont pas tardé.
La CDPQ a parlé du legs de Michel Nadeau comme d’une « grande contribution » à l’institution.
Le premier ministre François Legault a salué la « contribution exceptionnelle » de Michel Nadeau au développement du Québec. « Il avait l’économie de notre nation à cœur. »
Le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau, a pour sa part affirmé que « si Vidéotron et tant d’autres entreprises du Québec sont restées entre les mains de Québécois/es, le Québec le doit à Michel Nadeau, cheville ouvrière du financement et de l’inspiration d’entrepreneurs.es ».
Dans nos archives…
La vie selon Michel Nadeau
Le plaisir, c’est: apprendre et partager avec quelqu’un.
Philosophie de gestion: agir là où ça compte le plus.
Un violon d’Ingres: il suit des cours de chant.
Sa plus grande fierté: avoir forcé Loblaw, acquéreur de Provigo, à s’approvisionner localement.
Ce qu’il pense de l’achat de Vidéotron par Quebecor: « Oui, on l’a payée cher, mais si on ne l’avait pas fait, c’est Rogers qui l’aurait eue et aujourd’hui, Quebecor Media serait une fiducie de revenu. La convergence, j’y croyais et j’y crois encore. »
Sa plus grande valeur: « La meilleure façon de rendre un enfant heureux, c’est de donner un job à son père. »