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Pas de péril en la demeure malgré Omicron

Pierre Cléroux|Édition de janvier 2022

Pas de péril en la demeure malgré Omicron

(Photo: Piero Nigro pour Unsplash)

Titre : Omicron : pas de péril en la demeure 
Pierre Cléroux
L’émergence du plus récent variant, Omicron, montre bien à quel point nous ne sommes pas à l’abri de nouvelles vagues d’infections à la COVID 19. Cependant, économiquement parlant et pour la majorité des secteurs d’activité, il n’y a pas lieu de s’en inquiéter outre mesure. En effet, malgré ce petit pas en arrière qui entravera la croissance en ce début d’année, les dirigeants d’entreprises feront à nouveau preuve de résilience et l’économie reprendra rapidement son erre d’aller.
Rappelez-vous d’ailleurs il y a environ un an : le Québec entier, à part quelques exceptions régionales, se reconfinait dès le début de la nouvelle année et le couvre-feu alors mis en place allait se prolonger… jusqu’à la fin mai ! Des commerces étaient fermés le dimanche. Un air de déjà vu ? Pourtant, l’économie québécoise dans son ensemble est loin d’en avoir trop souffert. À preuve : après trois trimestres en 2021, le PIB réel affichait une hausse de 7,3 % par rapport à la même période l’année précédente. De même, avec un taux de chômage de 4,6 % en décembre dernier, le Québec affichait sensiblement le même taux établi en février 2020.
Cette performance avait été propulsée par les dépenses de consommation des ménages et des exportations totales de biens et de services. Or, les consommateurs et les exportations seront à nouveau les moteurs de la croissance en 2022.
Bien sûr, il ne faut pas minimiser l’effet de cette nouvelle vague sur les secteurs d’activité qui doivent à nouveau en faire les frais, principalement la restauration, l’hébergement et le milieu culturel. Les effets se feront également sentir sur les chaînes d’approvisionnement, et des entreprises risquent à nouveau d’en subir les contrecoups, particulièrement celles qui n’ont pas réussi à diversifier leurs sources. Les problèmes de main-d’œuvre, qui ne datent pas d’hier, ne disparaîtront pas non plus du jour au lendemain. L’inflation, qui reste de nature transitoire, pourrait affliger l’économie plus longtemps que prévu.
Mais il n’y a pas péril en la demeure. Au début de la pandémie, il y aura bientôt deux ans, il était difficile de prévoir les conséquences économiques d’un événement sans précédent comme l’apparition du coronavirus. Aujourd’hui, on sait que malgré sa virulence et le nombre élevé de cas d’infection au Québec et un peu partout dans le monde, l’effet du variant Omicron sera de courte durée et ne fera pas perdurer aussi longuement les nouvelles fermetures complètes de commerces ni le couvre-feu. Le gouvernement du Québec a d’ailleurs réduit la période d’isolement des cas positifs à la COVID-19 de dix à cinq jours. Cette nouvelle mesure d’assouplissement de la quarantaine évitera de paralyser les travailleurs et l’économie trop longtemps.
La pandémie demeure assurément un risque pour l’économie. Mais les différentes vagues qui ne cessent de déferler aux quatre coins de la planète nous enseignent également, grâce notamment au fort taux de vaccination et au nombre croissant de personnes infectées qui en sont moins malades, qu’elles s’estompent rapidement et ont de moins en moins d’effet sur l’économie.

EXPERT INVITÉ. L’émergence du plus récent variant, Omicron, montre bien à quel point nous ne sommes pas à l’abri de nouvelles vagues d’infections à la COVID-19. Cependant, économiquement parlant et pour la majorité des secteurs d’activité, il n’y a pas lieu de s’en inquiéter outre mesure. En effet, malgré ce petit pas en arrière qui entravera la croissance en ce début d’année, les dirigeants d’entreprises feront à nouveau preuve de résilience et l’économie reprendra rapidement son erre d’aller.

Rappelez-vous d’ailleurs il y a environ un an : le Québec entier, à part quelques exceptions régionales, se reconfinait dès le début de la nouvelle année et le couvre-feu alors mis en place allait se prolonger… jusqu’à la fin mai ! Des commerces étaient fermés le dimanche. Un air de déjà vu ? Pourtant, l’économie québécoise dans son ensemble est loin d’en avoir trop souffert. À preuve : après trois trimestres en 2021, le PIB réel affichait une hausse de 7,3 % par rapport à la même période l’année précédente. De même, avec un taux de chômage de 4,6 % en décembre dernier, le Québec affichait sensiblement le même taux établi en février 2020.

Cette performance avait été propulsée par les dépenses de consommation des ménages et des exportations totales de biens et de services. Or, les consommateurs et les exportations seront à nouveau les moteurs de la croissance en 2022.

 

Bien sûr, il ne faut pas minimiser l’effet de cette nouvelle vague sur les secteurs d’activité qui doivent à nouveau en faire les frais, principalement la restauration, l’hébergement et le milieu culturel. Les effets se feront également sentir sur les chaînes d’approvisionnement, et des entreprises risquent à nouveau d’en subir les contrecoups, particulièrement celles qui n’ont pas réussi à diversifier leurs sources. Les problèmes de main-d’œuvre, qui ne datent pas d’hier, ne disparaîtront pas non plus du jour au lendemain. L’inflation, qui reste de nature transitoire, pourrait affliger l’économie plus longtemps que prévu.

Mais il n’y a pas péril en la demeure. Au début de la pandémie, il y aura bientôt deux ans, il était difficile de prévoir les conséquences économiques d’un événement sans précédent comme l’apparition du coronavirus. Aujourd’hui, on sait que malgré sa virulence et le nombre élevé de cas d’infection au Québec et un peu partout dans le monde, l’effet du variant Omicron sera de courte durée et ne fera pas perdurer aussi longuement les nouvelles fermetures complètes de commerces ni le couvre-feu. Le gouvernement du Québec a d’ailleurs réduit la période d’isolement des cas positifs à la COVID-19 de dix à cinq jours. Cette nouvelle mesure d’assouplissement de la quarantaine évitera de paralyser les travailleurs et l’économie trop longtemps.

La pandémie demeure assurément un risque pour l’économie. Mais les différentes vagues qui ne cessent de déferler aux quatre coins de la planète nous enseignent également, grâce notamment au fort taux de vaccination et au nombre croissant de personnes infectées qui en sont moins malades, qu’elles s’estompent rapidement et ont de moins en moins d’effet sur l’économie.