Qui: Marie-Ève Hermkens, fondatrice et présidente
Entreprise: Boomrank
Industrie: employabilité et formation
Siège social: Québec
Date de fondation: 2015
Nombre d’employés: 6
TROIS QUESTIONS À UNE PDG INSPIRANTE. Le temps est une denrée rare et Marie-Ève Hermkens en est pleinement consciente. Avec ce qu’elle appelle le «TripAdvisor de la formation», la présidente de Boomrank désire valoriser les employeurs-formateurs et créer des ponts entre les particuliers, les entreprises et les organismes de formation. Voici trois questions à une PDG qui inspire par sa détermination à transformer le marché du travail en un endroit où il fait bon naviguer.
À quels besoins souhaitiez-vous répondre en créant Boomrank ?
On le voit partout, le temps est précieux. Tout le monde manque de temps. J’ai donc décidé de créer l’outil que je rêvais moi-même d’utiliser. Selon une étude de marché que j’ai faite au début de l’aventure Boomrank, 95 % des personnes répondantes souhaitaient avoir des références pour trouver les meilleures formations, mais n’avaient pas le temps d’effectuer les recherches appropriées. Ainsi, quand une personne visite notre plateforme, elle gagne 70 % du temps de recherche pour trouver des organismes de formation qui répondent réellement au besoin de son entreprise.
Nous avons également un volet recrutement. Pour quelques dollars, les entreprises peuvent avoir accès à une banque de candidatures et les contacter directement. Nous avons des milliers d’étudiants finissants qui sont disponibles. Donc, quand j’entends parler de pénurie de main-d’oeuvre, je préfère le terme «rareté» de main-d’oeuvre, parce nous voyons qu’il y en a tellement encore de disponibles.
Avec notre distinction «employeur-formateur», nous mettons également en lumière des entreprises qui ont de belles cultures de formation, mais auxquelles les chercheurs d’emploi n’ont pas accès facilement. Ce sont des métiers idéaux pour ceux qui souhaitent se requalifier sur le marché sans nécessairement passer par l’école.
Comment vous impliquez-vous auprès de personnes issues de groupes défavorisés, de l’immigration ou en sous-emploi ?
Personnellement, je m’implique auprès de 24H ChronoSport. Je siège à son CA et j’agis à titre de mentore. On travaille avec ces jeunes-là pour qu’ils prennent confiance en eux. Quand ils ont des projets précis, on peut les mettre en relation avec des personnes qui peuvent les faire avancer.
Mon organisme, par son service employeur-formateur, travaille également avec les centres en employabilité, qui accompagnent de nombreuses personnes issues de l’immigration. Au quotidien, on parle avec des gens qui rencontrent des difficultés à trouver de l’emploi. Dans nos solutions, on favorise beaucoup la mise en relation avec des employeurs qui sont prêts à les accueillir.
À l’heure actuelle, votre portée est provinciale. Avez-vous l’intention de l’accroître à plus grande échelle ?
Nous venons tout juste d’intégrer le réseau des entreprises francophones de l’Ontario pour déployer nos services dans la province voisine. Nous avons également déjà des partenariats à l’international. Dans notre volet stage avec les finissants, 30% de nos étudiants sont de l’étranger grâce à des liens avec l’Europe. Nous avons notamment un partenariat avec l’Office francoquébécois pour la jeunesse. Nous avons également un partenariat avec les Offices jeunesse internationaux du Québec. Notre nouvelle plateforme, qui va être mise en ligne en juin, va pouvoir favoriser le partage d’étudiants dans les deux sens, donc autant l’envoi d’étudiants d’ici à l’international et l’accueil ici d’étudiants étrangers.