Les aéroports se préparent à la période achalandée des Fêtes
La Presse Canadienne|Publié le 21 Décembre 2023«Dans tous les aéroports du monde, c'est une période très occupée», a reconnu Anne-Sophie Hamel, porte-parole d'Aéroports de Montréal. (Photo: La Presse Canadienne)
La préparation bat son plein chez les aéroports et les transporteurs aériens de partout au pays, alors que des mesures sont mises en place pour limiter les retards pendant la période achalandée du temps des Fêtes.
Même si les prévisions météorologiques semblent favorables, les aéroports et les compagnies aériennes se préparent à toute éventualité en augmentant leurs effectifs, déployant des installations modernisées et offrant des conseils aux passagers.
L’aéroport Pearson de Toronto s’attend à ce que jusqu’à 160 000 personnes franchissent ses portes la semaine prochaine. De son côté, l’aéroport de Vancouver prévoit d’accueillir deux millions de passagers en décembre, soit près de 250 000 de plus qu’à la même période l’an dernier.
«Dans tous les aéroports du monde, c’est une période très occupée», a reconnu Anne-Sophie Hamel, porte-parole d’Aéroports de Montréal.
L’aéroport de Montréal pourra profiter de la modernisation de l’une de ses deux zones de traitement des bagages, effectuée récemment au coût de 40 millions de dollars, afin d’être plus efficace dans la gestion des bagages, a-t-elle souligné.
Si la météo venait à se mettre de la partie, les 124 déneigeurs saisonniers de l’aéroport seront prêts à se rendre sur les pistes, a mentionné Anne-Sophie Hamel.
Et si l’on revit une situation similaire à l’an dernier, lorsqu’une «bombe météorologique» a frappé le Québec le 23 décembre, le déneigement se fera «24 heures sur 24», a-t-elle assuré.
Nouvelles méthodes
Les aéroports sont toujours très achalandés pendant la période des Fêtes. Mais avec la pénurie de main-d’oeuvre qui sévit depuis la pandémie, les conditions météorologiques défavorables peuvent rapidement compliquer les choses dans la gestion des passagers et des différents vols.
Cette année, l’aéroport Pearson de Toronto a amélioré ses systèmes afin de pouvoir repérer plus rapidement les problèmes, a révélé son porte-parole Sean Davidson. Elle a également embauché plus de travailleurs capables de conduire sa flotte de plus de 100 véhicules de déneigement, dont les 19 nouveaux qu’elle a acquis au cours de la dernière année.
«Il y a une tonne de travail qui se fait au fil des mois», a rappelé Sean Davidson.
Pour le moment, l’ambiance reste bonne dans les terminaux et sur les tarmacs.
«On dirait que ce sera un Noël vert», a-t-il soulevé.
Selon les plus récentes prévisions d’Environnement Canada, le ciel devrait être dégagé dans une bonne partie du pays d’ici au 25 décembre, avec des températures qui oscilleront de part et d’autre de 0°C. Plus de personnel et de préparation
De l’assistance au sol au service client, les aéroports canadiens ont embauché plus de personnel depuis la pandémie. Les transporteurs se sont aussi adaptés.
Air Canada, de son côté, a fait valoir que son personnel comptera plus d’expérience cette année, puisque beaucoup de ses employés ont vécu leur première période du temps des Fêtes l’an dernier.
Le transporteur a également a prévu plus de temps entre les vols pour faciliter les correspondances. Il a gardé six avions de rechange sur sa ligne principale et huit chez son transporteur régional Jazz. Il a aussi réservé 200 chambres d’hôtel par jour dans ses destinations principales pour tous ses clients en difficulté.
Chez WestJet, on compte utiliser la flotte de sa filiale Swoop, aujourd’hui disparue, afin d’aider à la reprise des vols.
Les experts du secteur de l’aviation recommandent aux voyageurs de vérifier l’état de leur vol avant de se rendre à l’aéroport, d’arriver trois heures avant le départ et d’utiliser des applications pour accélérer le processus d’enregistrement.
Lors d’un vol vers les États-Unis, l’application Mobile Passport Control permet aux passagers de fournir des informations personnelles qui leur donneront accès à une ligne douanière plus rapide à leur arrivée. Un processus similaire existe au retour, avec l’application ArriveCan.
Les aéroports disposent également d’outils numériques, tels que l’application YYZ Express de l’aéroport de Toronto, qui permettent aux voyageurs de planifier des heures pour passer le contrôle de sécurité, ce qui leur permet d’éviter la ligne régulière et de passer directement vers une file d’attente spéciale.
Malgré toutes ces mesures, ce ne sont pas tous les voyageurs qui croient que ce sera suffisant.
C’est le cas de la Britanno-Colombienne Holly Klitch, qui a vécu une expérience difficile l’an dernier.
En décembre 2022, elle s’est retrouvée coincée pendant huit jours à Toronto à son retour d’une croisière dans les Caraïbes avec sa famille, de sorte qu’elle n’a pas pu passer Noël chez elle.
«Nous n’allons pas prendre ce risque à nouveau», a-t-elle tranché.