La FAA n’a toujours pas déterminé quelle serait la formation adéquate pour les pilotes.
Le ministre canadien des Transports a réaffirmé vendredi qu’il n’excluait pas d’imposer une formation sur simulateurs des pilotes du nouveau Boeing 737 MAX, au lendemain d’une réunion des autorités mondiales de l’aviation civile consacrée à cet appareil cloué au sol depuis plus de deux mois.
« Il est prématuré d’exclure le recours à l’entraînement sur simulateurs de vol », a déclaré Marc Garneau lors d’un point-presse à Toronto, démentant avoir renoncé à cette possibilité comme l’a selon lui affirmé le New York Times.
« On devra attendre de voir quelle est la solution proposée par Boeing et la FAA », l’agence fédérale américaine de l’aviation, avant de décider s’il faut rendre une telle formation obligatoire, a-t-il souligné.
« Un simulateur est la meilleure façon d’apprendre et de mémoriser les différentes étapes qui doivent être prises quand un problème survient », a-t-il insisté.
En avril dernier, M. Garneau avait souhaité que tous les pilotes du nouveau Boeing 737 MAX bénéficient d’une formation sur simulateurs, et non simplement sur un ordinateur comme le prévoit dans certains cas la FAA.
Les autorités mondiales de l’aviation civile, réunies jeudi au Texas, se sont séparées après huit heures de discussions sans date de retour en service du 737 MAX, avion phare de Boeing interdit de vol depuis le 13 mars.
Le chef intérimaire de la FAA avait douché les espoirs d’une reprise rapide des vols en révélant mercredi que Boeing n’avait toujours pas soumis pour évaluation la mise à jour du système anti-décrochage MCAS, en raison de questions additionnelles.
C’est le dysfonctionnement de ce dispositif, mis en cause dans les accidents d’Ethiopian Airlines le 10 mars (157 morts) et de Lion Air le 29 octobre en Indonésie (189 morts), qui a entraîné l’interdiction provisoire de vol du 737 MAX, dernier-né du constructeur américain.
En outre, la FAA n’a toujours pas déterminé quelle serait la formation adéquate pour les pilotes.
Les États-Unis et un grand nombre de pays divergent sur ce point : les premiers estiment qu’une formation sur ordinateur ou iPad est suffisante pour des pilotes chevronnés, quand le Canada envisage de rendre obligatoire le passage des pilotes sur simulateur de vol.
L’Union européenne, le Canada ou encore le Brésil ont déjà indiqué qu’ils allaient effectuer leur propre évaluation du correctif du MCAS.