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Aéroports: l’Ontario n’attend pas les mesures fédérales

La Presse Canadienne|Publié le 01 février 2021

Le gouvernement de l’Ontario a décidé d’aller de l’avant avec les tests de dépistage à l’aéroport international Pearson.

Une règle provinciale obligeant les voyageurs internationaux atterrissant au plus grand aéroport de l’Ontario à passer un test est entrée en vigueur lundi, dans un contexte d’inquiétude croissante concernant les pénuries de vaccins et l’importation au pays de variants plus contagieux du coronavirus.

Le gouvernement de l’Ontario a décidé d’aller de l’avant avec les tests de dépistage à l’aéroport international Pearson de Toronto en attendant qu’un programme fédéral similaire soit mis en place. 

L’administratrice en chef de la santé publique du Canada a reconnu de son côté que les nouveaux cas de COVID-19 avaient une tendance à la baisse dans tout le pays ces derniers jours, mais elle prévient qu’il est essentiel de maintenir des mesures solides en place afin de que la tendance se poursuive. Ainsi, pour la première fois depuis le début de novembre, le Québec a recensé lundi moins de 1000 nouveaux cas quotidiens.

Les autorités préviennent cependant qu’en raison des rapports faisant état d’un variant contagieux qui se répand dans certaines parties de l’Ontario et à cause d’un ralentissement des livraisons de vaccins, Ottawa se devait d’imposer de nouvelles restrictions de voyage plus strictes: les voyageurs entrants devront passer un test de dépistage et séjourner les trois premiers jours de leur quarantaine dans un hôtel supervisé, à leurs frais.

Selon Evan Rachkovsky, de l’Association canadienne des « snowbirds », ces règles causent « de l’anxiété et de la frustration » chez les Canadiens qui sont actuellement à l’étranger. Son association est d’accord avec les tests obligatoires aux points d’entrée, mais pas avec la quarantaine à l’hôtel, qui devrait coûter environ 2000 $ aux voyageurs. 

M. Rachkovsky soutient que plus de 30 000 des quelque 110 000 membres de l’association se trouvent actuellement à l’extérieur du Canada. Il souligne par ailleurs que d’autres questions demeurent sans réponse, notamment si ces règles s’appliqueront aux passages terrestres et si les animaux de compagnie des voyageurs seront acceptés dans les hôtels réquisitionnés par le gouvernement.

Suspension des vols 

Le premier ministre Justin Trudeau a aussi annoncé la semaine dernière qu’Air Canada, Air Transat, Sunwing et WestJet avaient accepté de suspendre leurs vols vers le Mexique et les Caraïbes à compter de dimanche dernier et jusqu’au 30 avril. M. Trudeau a aussi indiqué que les compagnies aériennes aideraient à organiser le retour de leurs clients actuellement à l’extérieur du pays.

À compter de ce jeudi, tous les vols internationaux de passagers à destination du Canada devront atterrir dans l’un des quatre aéroports identifiés par Ottawa: Montréal, Toronto, Vancouver et Calgary. Les experts en aviation craignent que cette suspension des vols mène à la fermeture permanente d’aéroports et d’agences de voyages.

Pendant ce temps, la ministre fédérale du Commerce international a déclaré lundi à un comité des Communes qu’elle s’inquiétait des nouveaux contrôles des exportations européennes, même si les dirigeants européens ont donné des assurances que cette mesure n’aurait pas d’impacts sur les livraisons au Canada. Mary Ng a toutefois admis que ces promesses n’avaient pas été mises par écrit et elle a reconnu que les contrôles à l’exportation étaient « préoccupants ».

Toutes les doses des vaccins de Pfizer-BioNTech et de Moderna livrées au Canada sont fabriquées en Europe. Les deux sociétés ont récemment annoncé des ralentissements dans leur calendrier de livraison de vaccins en raison de retards de production. Le gouvernement Trudeau a déclaré à plusieurs reprises que Pfizer-BioNTech et Moderna avaient toujours l’intention de respecter les délais de livraison promis et que les retards actuels étaient temporaires.

Au moins trois autres entreprises, Novavax, Astra-Zeneca et Johnson & Johnson ont amorcé le processus d’approbation de leur vaccin auprès de Santé Canada.