Airbus a accéléré de 30% la cadence de production de l’A220
La Presse Canadienne|Publié le 11 janvier 2024Pour que le programme de l’A220 soit rentable, l’avionneur estime qu’il lui faudra une cadence de production mensuelle de 14 appareils, soit plus du double de la production de 2023. (Photo: La Presse Canadienne)
Airbus est parvenue à accélérer la cadence de production de son avion A220 construit à Mirabel, une étape nécessaire pour que le programme soit rentable. Les livraisons de l’ancienne CSeries ont bondi de 30% en 2023.
Airbus a livré 68 avions A220 en 2023, soit une augmentation de 30% par rapport à l’an dernier, selon les résultats dévoilés par la multinationale française jeudi. L’entreprise a obtenu 142 commandes fermes en 2023. Le carnet de commandes compte 600 appareils.
Pour que le programme de l’A220 soit rentable, l’avionneur estime qu’il lui faudra une cadence de production mensuelle de 14 appareils, soit plus du double de la production de 2023. Airbus croit pouvoir atteindre cette cadence vers 2026 dans ses usines de Mirabel dans les Laurentides et à Mobile en Alabama.
Le dirigeant de la division commerciale d’Airbus, Christian Scherer, a réitéré les objectifs de l’entreprise. «Est−ce que nous sommes confiants d’atteindre une cadence de 14? La réponse est oui», a-t-il dit en conférence de presse.
Le gouvernement du Québec a investi près de 1,68 milliard $ dans la CSeries et l’A220 depuis 2016. Québec pourra racheter sa participation en 2030, soit environ quatre ans après le moment où Airbus pourrait atteindre la rentabilité.
Le grand patron d’Airbus, Guillaume Faury, affirme que les difficultés de la chaîne d’approvisionnement qui ont ralenti tous ses programmes, dont l’A220, se sont modérées.
«La situation de la chaîne d’approvisionnement nous a permis d’atteindre nos objectifs pour 2023 avec l’accélération de la cadence pour nos différents programmes», dit−il.
Il reste des difficultés dans la chaîne d’approvisionnement dans l’industrie aéronautique, mais M. Faury constate une amélioration. Il a aussi mentionné que l’augmentation de la production apporte inévitablement une plus grande pression sur les fournisseurs. «La situation est encore tendue. Elle s’améliore. Ça va mieux.»
Stéphane Rolland, La Presse Canadienne