Les deux pays craignent que le plan d’investissement américain nuise sérieusement à leur secteur automobile respectif. (Photo: 123RF)
Le Canada a annoncé jeudi vouloir se joindre au Mexique pour contester la façon dont les États-Unis interprètent les règles du secteur automobile en vertu du traité de libre-échange nord-américain ou ACEUM.
La semaine dernière, le Mexique a demandé à ce qu’un groupe spécial de règlement des différends soit mis en place pour résoudre les différences dans l’interprétation de l’accord commercial.
«Le Canada se joint à la demande du Mexique pour établir un groupe spécial de règlement des différends», a déclaré la ministre canadienne du Commerce international, Mary Ng.
Dans un communiqué, Ottawa affirme que «l’interprétation adoptée par les États-Unis en juillet 2020 n’est pas conforme à l’ACEUM».
L’Accord Canada-États-Unis-Mexique, qui a remplacé l’ALÉNA le 1er juillet 2020, permet aux voitures fabriquées en Amérique du Nord de bénéficer d’un traitement hors taxes.
Cet accord commercial, ratifié par l’ex-président des États-Unis Donald Trump, a rehaussé l’exigence de contenu régional à 75%, contre 62,5% sous l’ancien traité.
Le Canada affirme avoir «bon espoir» qu’un groupe spécial de règlement de différends pourra assurer « une résolution rapide du dossier ».
Selon le calendrier prévu par l’accord commercial, ce groupe devrait publier un rapport à l’été 2022.
Le Canada et le Mexique sont par ailleurs irrités par la politique protectionniste des États-Unis dans le développement des voitures électriques. Les deux pays craignent que le plan d’investissement américain nuise sérieusement à leur secteur automobile respectif.