Boeing passe en revue ses méthodes pour éviter que ne se reproduise l’épisode du 5 janvier, qui a vu une porte se détacher de la carlingue d’un 737 MAX 9 lors d’un vol de la compagne Alaska Airlines. (Photo: 123RF)
New York — Boeing (BA) s’attend à un premier trimestre difficile, marqué par des volumes plus faibles que prévu, ainsi que l’indemnisation de compagnies affectées par le maintien au sol des 737 MAX 9, après l’incident du 5 janvier, selon le directeur financier du constructeur.
«Les volumes vont baisser parce que nous nous concentrons sur notre usine», objet de vérifications renforcées, a déclaré mardi Brian West lors d’une conférence organisée par TD Cowen.
Boeing passe en revue ses méthodes pour éviter que ne se reproduise l’épisode du 5 janvier, qui a vu une porte se détacher de la carlingue d’un 737 MAX 9 lors d’un vol de la compagne Alaska Airlines, parti de Portland (Oregon).
Un rapport préliminaire de l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) a conclu que quatre boulons censés bloquer la porte étaient manquants.
Ils avaient été retirés à l’usine de Renton (État du Washington) lors d’une réparation, mais n’avaient pas été remis en place, selon l’enquête.
Le régulateur américain de l’aviation civile (FAA) a dépêché à Renton une vingtaine d’employés pour vérifier les conditions d’assemblage des appareils.
À l’issue d’un audit de six semaines, entamé il y a deux semaines, la FAA rendra un rapport contenant d’éventuelles recommandations.
Boeing s’attend donc à produire moins que les 38 avions 737 mensuels qu’il assurait fin 2023. En janvier, seuls 27 appareils sont sortis des chaînes de montage au total.
«Je m’attends à ce qu’on se rapproche des 38 par mois au second semestre», a indiqué Brian West, «mais cela dépendra du régulateur». La FAA a, en l’état, limité la production de Boeing à 38 appareils par mois.
Outre le ralentissement des cadences, le constructeur s’attend à devoir indemniser les compagnies propriétaires de 737 MAX 9, qui ont dû les laisser au sol durant trois semaines, a ajouté le directeur financier.
En ne tenant pas compte de ces versements et des effets d’un important contrat de ravitailleurs pour l’armée américaine, signé fin 2022, le premier trimestre 2024 «ressemblera beaucoup au premier trimestre de l’an dernier», a expliqué Brian West.
L’entreprise d’Arlington (Virginie) avait publié, pour ces trois premiers mois de 2023, une perte nette de 425 millions de dollars américains.
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