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Bombardier a bon espoir de s’entendre «bientôt» avec ses employés

La Presse Canadienne|Publié le 05 mai 2022

Bombardier a bon espoir de s’entendre «bientôt» avec ses employés

Les négociations sont parties sur un mauvais pied tandis que les travailleurs ont rejeté la plus récente offre patronale à 99,6% et se sont dotés d’un mandat de grève à 98,8%, le 24 avril dernier. (Photo: La Presse Canadienne)

La direction de Bombardier a bon espoir de s’entendre «bientôt» avec ses 1800 employés syndiqués de Dorval et de Saint-Laurent, affirme le président et chef de la direction, Éric Martel, lors du dévoilement des résultats du premier trimestre.

C’est ce qu’a dit, jeudi, le dirigeant aux analystes financiers, lors d’un appel visant à discuter des résultats du premier trimestre. En conférence de presse, un peu plus tard, M. Martel a ajouté que les négociations se déroulaient bien.

«On demeure très confiant qu’on va réussir à s’entendre, ajoute-t-il. Il faut prendre le temps de s’expliquer les choses comme il faut. On est en discussion encore et on a encore des discussions à avoir avec eux la semaine prochaine, avant de finaliser notre offre. Une fois qu’on aura eu une discussion, on préparera une contre-offre.»

Les négociations sont parties sur un mauvais pied tandis que les travailleurs ont rejeté la plus récente offre patronale à 99,6% et se sont dotés d’un mandat de grève à 98,8%, le 24 avril dernier. L’Association internationale des machinistes et des travailleurs et des travailleuses de l’aérospatiale (AIMTA) estimait que l’offre salariale était insuffisante pour compenser la hausse du coût de la vie. 

Bombardier aurait proposé des augmentations de salaire de 2,5% pour la première année, puis de 2,25% pour les deux dernières années d’une convention collective de trois ans, rapportait le syndicat. Quelques jours plus tard, l’AIMTA a dit observer des progrès à la table de négociation. 

Pour sa part, M. Martel assure que l’entreprise tiendra compte de l’inflation dans son offre salariale. L’incertitude sur le niveau d’inflation complique toutefois l’élaboration d’une offre, a-t-il dit en conférence de presse. «Le défi, d’une convention collective, c’est de prédire ce que sera l’inflation au cours de la deuxième et la troisième année.»

Dans ses activités, toutefois, Bombardier arrive à compenser les effets de l’inflation. «L’environnement est favorable aux prix de vente, a dit Bart Demosky, le chef de la direction financière, aux analystes financiers. Le prix avance d’ailleurs légèrement plus vite que l’inflation. Le vent est favorable pour 2022.»