Chez Bombardier, on assure que l’entreprise «continue de négocier en toute bonne foi pour mener à bien une nouvelle convention collective». (Photo: La Presse Canadienne)
À la suite d’un vote de grève appuyé à 97,5%, hier, les employés syndiqués de l’unité de Bombardier Aviation sont invités à envoyer «un message clair» à leur employeur en cessant de faire des heures supplémentaires d’ici lundi prochain.
La semaine dernière, Bombardier avait soumis au syndicat une offre globale que l’association avait refusé de présenter aux employés «puisque l’augmentation des salaires, l’impartition et l’indexation aux rentes des retraités sont toujours en litige».
Le syndicat a déposé une contre-offre qui est actuellement analysée par l’employeur. Une rencontre est prévue entre les deux parties lundi dans le but de finaliser la négociation.
Du côté de Bombardier, le porte-parole Mark Masluch a déclaré par courriel, mercredi matin, que l’entreprise «continue de négocier en toute bonne foi pour mener à bien une nouvelle convention collective».
Plus tôt ce mois-ci, la direction de Bombardier avait dit avoir bon espoir de s’entendre avec ses 1800 employés syndiqués de Dorval et de Saint-Laurent.
Une précédente proposition avait été rejetée en avril dernier par 99,6% des travailleurs qui s’étaient dotés d’un mandat de grève à 98,8%. Bombardier aurait proposé des augmentations de salaire de 2,5% pour la première année, puis de 2,25% pour les deux dernières années d’une convention collective de trois ans, rapportait le syndicat.
L’Association internationale des machinistes et des travailleurs et des travailleuses de l’aérospatiale estimait que l’offre salariale était insuffisante pour compenser la hausse du coût de la vie.
Lors du dévoilement de ses résultats financiers au début du mois de mai, le président et chef de la direction de Bombardier, Éric Martel, avait dit que l’entreprise tiendrait compte de l’inflation dans son offre salariale. L’incertitude sur le niveau d’inflation complique toutefois l’élaboration d’une offre, selon lui. «Le défi d’une convention collective, c’est de prédire ce que sera l’inflation au cours de la deuxième et la troisième année.»