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Bombardier n’est toujours pas rentable, malgré de bons résultats

La Presse Canadienne|Publié le 28 octobre 2021

Bombardier n’est toujours pas rentable, malgré de bons résultats

Bombardier a annoncé à la fin de septembre avoir obtenu sa plus importante commande d’avion d’affaires cette année. (Photo: La Presse Canadienne)

Bombardier affiche des résultats supérieurs aux attentes grâce à des ventes plus nombreuses que prévu, mais la rentabilité n’est toujours pas au rendez-vous. L’entreprise québécoise, qui a recentré ses activités dans le secteur des avions d’affaires, a notamment profité des craintes face à la sécurité du transport aérien de masse, certains clients se tournant vers le transport aérien privé.

«La pandémie a été un accélérateur, c’est clair, pour probablement engranger des commandes plus rapidement que ce qu’on aurait fait dans un environnement plus normal», a expliqué le président et chef de la direction, Éric Martel, en conférence téléphonique, jeudi.

Impossible de prédire, toutefois, si cette poussée pourra se maintenir et, surtout, se refléter dans les résultats. «Ce qu’il va falloir voir, c’est au niveau de la profitabilité dans les prochaines années, ce que ça va nous rapporter.»

Car si les résultats publiés jeudi matin sont prometteurs, Bombardier a malgré tout déclaré une perte ajustée de 95 millions $ US au troisième trimestre. Bien que négative, la performance est tout de même une nette amélioration par rapport à la perte ajustée de 210 millions $US à la même période l’an dernier. Parallèlement, toujours sur une base ajustée, Bombardier affirme avoir perdu quatre cents par action diluée au cours de son plus récent trimestre, comparativement à une perte ajustée de neuf cents par action un an plus tôt.

Les analystes s’attendaient en moyenne à une perte ajustée de cinq cents par action et à 1,37 milliard $ de revenus pour le trimestre, selon la société de données sur les marchés financiers Refinitiv.

Les revenus de l’entreprise on grimpé à près de 1,45 milliard $US, contre près de 1,41 milliard $US au troisième trimestre de 2020 et surtout, la valeur du carnet de commandes s’est gonflée, atteignant 11,2 milliards $US, une augmentation d’un demi-milliard de dollars sur la même période.

Éric Martel note par ailleurs que l’accélération provoquée par la pandémie, si elle a eu «peu d’impact» sur la rentabilité, a eu un autre impact positif, soit «de faire entrer des liquidités peut-être un peu plus rapidement parce que les ventes se matérialisent un peu plus rapidement que ce qui avait été initialement prévu».

Ainsi, l’entreprise, qui affiche un bénéfice ajusté de 142 millions $US, dispose de liquidités de 100 millions $US, un résultat surveillé de près en raison du niveau d’endettement.

Bombardier, qui a annoncé à la fin de septembre avoir obtenu sa plus importante commande d’avion d’affaires cette année, soit une commande ferme de 20 appareils Challenger 3500, a livré 27 appareils au cours du dernier trimestre dernier.