C.-B.: Boeing investit 61M$ dans le cadre du contrat d’avions militaires du Canada
La Presse Canadienne|Publié le 07 août 2024Le gouvernement fédéral a annoncé l’année dernière qu’il achèterait jusqu’à 16 avions de surveillance Boeing P-8A Poséidon pour éliminer progressivement les avions de modèle Aurora, en service depuis plus de 40 ans. (Photo: Darryl Dyck La Presse Canadienne)
Richmond — La première part de la Colombie-Britannique dans un accord de plusieurs milliards de dollars entre Ottawa et Boeing Canada pour l’achat d’avions militaires comprend des promesses concernant un nouveau centre de formation axé sur les travailleurs autochtones et davantage de recherche et développement à partir du bureau local de l’entreprise.
Le géant américain de l’aviation a accepté de dépenser un total de 61 millions de dollars (M$) dans la province, dont 13M$ pour la société autochtone COTA Aviation, basée à Parksville, en Colombie-Britannique, afin d’établir un centre de formation en fabrication aérospatiale pour former dix travailleurs par an.
Le ministre de la Défense nationale, Bill Blair, a déclaré que l’installation visera à accroître la représentation et la participation des peuples autochtones dans les domaines de l’aérospatiale et de la défense.
«Les travailleurs seront formés pour utiliser des équipements de fabrication modernes et avancés, y compris l’automatisation des robots, et COTA aidera les apprenants autochtones à effectuer un stage à la fin de leur programme», a-t-il spécifié lors de l’annonce faite mercredi dans les bureaux de Boeing à Richmond, en Colombie-Britannique.
Le président-directeur général de COTA, Kyle Kusznieryk, a mentionné que l’argent serait également utilisé pour acheter des équipements de fabrication de pointe afin de répondre à la demande croissante.
«Le programme de formation professionnelle vise à offrir des emplois à fort impact avec un minimum d’obstacles. Le programme améliorera non seulement nos capacités internes, mais contribuera au développement plus large de la main-d’œuvre du domaine aérospatial», s’est-il réjoui.
Le gouvernement fédéral a annoncé l’année dernière qu’il achèterait jusqu’à 16 avions de surveillance Boeing P-8A Poséidon pour éliminer progressivement les avions de modèle Aurora, en service depuis plus de 40 ans.
Présence consolidée et augmentée au Canada
L’accord de plus de 10 milliards de dollars (G$) s’accompagne d’une promesse de Boeing de fournir 5,4 milliards $ d’activités commerciales et d’investissements au Canada sur 10 ans, ce qui comprend le recours à des fournisseurs nationaux et le soutien de 3000 emplois.
Boeing s’est également engagé à dépenser 48M$ pour renforcer la capacité de recherche et de développement de ses installations de Richmond, ce qui, selon l’entreprise, était une exigence de l’accord visant à investir pour consolider et élargir sa présence au Canada.
Le nouveau président de Boeing Canada, Al Meinzinger, entré en fonction en juin, a déclaré que l’expansion augmenterait la technologie de recherche et de développement.
«Ils fourniront des outils de gestion de projet et s’appuieront sur des analyses pour optimiser la maintenance, la durabilité et les performances des avions, tant pour les avions avec équipage que sans équipage», a-t-il précisé.
Le ministre Blair a avancé que les investissements de Boeing profiteraient à l’industrie aéronautique.
«Les investissements que Boeing réalise ici dans ces installations vont créer des opportunités pour l’innovation canadienne, pour les travailleurs canadiens. Cela contribuera à l’économie canadienne», a-t-il affirmé.
«C’est évidemment mutuellement bénéfique pour Boeing, mais il y a un réel avantage, je pense, pour la main-d’œuvre canadienne et pour l’industrie aéronautique ici au Canada.»
M. Blair a fait savoir mercredi que d’autres annonces seraient faites dans le cadre de l’accord pour la Colombie-Britannique.
En avril, Boeing a annoncé qu’il investirait 17M$ dans le Saskatchewan Aviation Learning Centre. Puis, en mai, il a promis 240M$ pour un projet québécois visant à devenir un pôle mondial de développement de drones et d’avions plus écologiques.
Ashley Joannou