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New York — La compagnie aérienne Delta Air Lines est parvenue à dégager un profit d’avril à juin, la forte demande pour les voyages en avion permettant de compenser la hausse des coûts, en particulier du carburant.
Les bénéfices opérationnels de la société américaine étaient toutefois moins importants que prévu au deuxième trimestre et l’action du groupe reculait d’environ 6% à Wall Street à la mi-séance.
Le patron de la compagnie, Ed Bastian, a mis en avant dans un communiqué publié mercredi «un environnement opérationnel difficile pour le secteur».
Il s’est engagé à ce que la «fiabilité» des vols soit au cœur de la stratégie de l’entreprise, après de récentes annulations de vols aux États-Unis en raison d’un manque d’effectifs.
Les problèmes de personnel «sont temporaires», a-t-il ajouté lors d’une conférence téléphonique avec les analystes.
Après l’embauche de 18 000 personnes depuis 2021, le nombre de postes dans la compagnie est à 95% ce qu’il était avant la pandémie alors que ses capacités sont à 85%, a-t-il noté. Le problème est désormais plus une question «de formation et d’expérience».
Le nombre d’annulations et de retards a déjà diminué en juillet, grâce notamment à des embarquements commençant plus tôt, a affirmé le dirigeant.
Ed Bastian a également insisté sur la perspective «d’une rentabilité significative sur l’ensemble de l’année» pour Delta.
Le profit net du groupe a totalisé 735 millions de dollars américains (M$ US) au 2e trimestre.
Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice atteint 1,44$ moins que ce qu’anticipait le marché (1,64$ US).
Après deux années marquées par la pandémie et le ralentissement du trafic aérien, les compagnies bénéficient du retour de l’appétit pour les déplacements en avion.
Cette tendance devrait se poursuivre pendant les vacances d’été et au-delà, avec notamment la reprise progressive des voyages d’affaires et des vols internationaux, prédisent les dirigeants de Delta.
Pour la période juillet-septembre, la société prévoit ainsi que ses capacités seront inférieures de 15% à 17% à celles du troisième trimestre 2019, mais que son chiffre d’affaires sera supérieur de 1% à 5% grâce aux prix plus élevés des billets d’avion.
Les revenus du groupe d’avril à juin se sont établis à 13,8 milliards de dollars américains (G$ US), un peu mieux que les 13,4G$ US prévus par les analystes.
Mais les dépenses ont aussi grimpé, le coût du carburant s’affichant en hausse de 41% par rapport à 2019.
Hors carburant, ses coûts par siège au kilomètre offert ont augmenté de 22%, la compagnie ayant réduit le nombre de vols, augmenté ses dépenses pour la vente et ses investissements pour réduire le nombre de retards et annulations.
American Airlines et United Airlines annonceront leurs résultats trimestriels la semaine prochaine.