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É.-U.: un fabricant de moteurs va payer 1,67G$US

AFP|Publié le 22 Décembre 2023

É.-U.: un fabricant de moteurs va payer 1,67G$US

Ce n’est pas la première fois qu’une affaire de tromperie sur les émissions de véhicules se produit, la plus emblématique étant le «Dieselgate», qui a provoqué un scandale mondial et a lourdement entaché la réputation de l’industrie automobile allemande. (Photo: 123RF)

Le fabricant américain de moteurs Cummins, accusé d’avoir installé des équipements pour tromper les contrôles d’émissions de gaz d’échappement de centaines de milliers de véhicules de la marque Ram (Stellantis), va payer 1,67 milliard de dollars américains (G$US) pour éviter un procès, a annoncé vendredi le ministère de la Justice.

Le ministère précise qu’un accord de principe a été trouvé avec l’entreprise d’un côté, et les autorités fédérales américaines et l’État de Californie de l’autre, pour éteindre des poursuites «pour violation de la loi sur la qualité de l’air», le Clean Air Act (CAA).

Cet accord doit encore être validé par un tribunal fédéral de la capitale Washington. 

Selon le ministre de la Justice Merrick Garland, cité dans le communiqué, si l’accord franchit cette dernière étape, il s’agira de la plus importante sanction jamais imposée dans le cadre de la CAA, adoptée en 1963, et de la seconde plus importante pour une affaire liée à une pollution de l’environnement.

La plus importante sanction a été appliquée au groupe pétrolier BP dans le cadre d’un accord prévoyant le versement de 20 G$US pour éviter un procès lié à la marée noire de Deepwater Horizon en 2010, considérée comme la plus grave de l’histoire.

La loi CAA requiert que «les fabricants de véhicules et de moteurs s’assurent que leurs produits respectent les limites d’émissions» de gaz d’échappement, rappelle le ministère.

Mais Cummins est accusé d’avoir installé des «équipements» — pièces détachées ou logiciel — permettant de déjouer les appareils de contrôle de ces émissions, «en les contournant, en les trompant ou en les rendant inopérants».

Le ministère affirme que l’entreprise est soupçonnée d’avoir installé de tels équipements sur 630 000 moteurs de pickups Ram 2500 et Ram 3500 entre 2013 et 2019.

Elle est également accusée d’avoir installé un «engin de contrôle auxiliaire des émissions» sur 330 000 exemplaires de ces deux mêmes modèles entre 2019 et 2023.

Sollicité par l’AFP, le groupe Stellantis — propriétaire de la marque Ram — n’a pas répondu dans l’immédiat.

Ce n’est pas la première fois qu’une affaire de tromperie sur les émissions de véhicules se produit, la plus emblématique étant le «Dieselgate», qui a provoqué un scandale mondial et a lourdement entaché la réputation de l’industrie automobile allemande. 

En 2015, à la suite d’accusations de l’agence environnementale américaine (EPA), Volkswagen a reconnu avoir équipé onze millions de moteurs de type «EA 189» sur ses véhicules diesel d’un logiciel capable de les faire apparaître comme moins polluants lors de tests en laboratoire et sur les routes.

Le groupe a dû payer depuis plus de trente milliards d’euros en remboursements, dédommagements et frais judiciaires.