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Flair Airlines à la recherche de partenaires pour «restructurer» ses finances

La Presse Canadienne|Publié il y a 28 minutes

Flair Airlines à la recherche de partenaires pour «restructurer» ses finances

La compagnie aérienne Flair privilégierait des partenaires financiers canadiens. (Photo: La Presse Canadienne)

Flair Airlines recherche des partenaires pour injecter de nouveaux capitaux dans le transporteur à bas prix afin de «restructurer» ses finances et de développer sa flotte.

Eric Tanner, vice-président de la gestion des revenus et de la planification du réseau, a déclaré que la société espérait que des partenaires achètent des parts dans l’entreprise afin de faire face à la dette issue de la pandémie et de permettre à Flair d’acquérir des jets en ajout aux 20 avions qu’elle exploite actuellement.

«Ce que nous cherchons vraiment, c’est de relancer nos ambitions de croissance et de trouver des partenaires stratégiques en capital qui vont nous aider à atteindre ce niveau.»

Eric Tanner, vice-président de la gestion des revenus et de la planification

«Des travaux sont en cours, auprès des investisseurs, pour restructurer le bilan», a-t-il indiqué.

Il a rapidement ajouté que la chasse aux investisseurs n’était pas un «besoin urgent» et que l’entreprise elle-même n’était pas en cours de restructuration, ayant réalisé des bénéfices en juillet et août.

«L’entreprise est franchement dans la meilleure forme qu’elle ait connue, du point de vue des performances», a-t-il soutenu.

Eric Tanner a attribué cette amélioration en partie à une diminution de la concurrence au cours de l’année écoulée.

Le transporteur à bas prix Lynx Air s’est écroulé en février et a déposé une demande de protection contre ses créanciers, tandis que la filiale à très bas prix Swoop de WestJet a fermé ses portes en octobre de l’année dernière. 

Flair a fait face à sa part de turbulences financières depuis le décollage de son vol inaugural en 2017.

En novembre dernier, le transporteur établi à Edmonton devait au gouvernement fédéral 67,2 millions de dollars (M$) en taxes impayées liées aux droits d’importation sur les 20 jets Boeing qui composent sa flotte.

Stephen Jones, alors chef de la direction, a déclaré à La Presse Canadienne en janvier qu’il suspendait ses projets d’expansion alors que Flair était aux prises avec des retards de livraison d’avions et des dettes importantes.

L’année dernière, Flair a vu quatre de ses avions saisis après qu’un gestionnaire de location d’avions a affirmé que la société manquait régulièrement des paiements de loyers s’élevant à des millions de dollars. Trois de ces Boeing 737 volent désormais pour Ethiopian Airlines, tandis qu’un quatrième est entre les mains de FlySafair, établi à Johannesburg.

«En ce qui concerne le bilan, il y a des éléments hérités des quatre dernières années, où Flair a connu une croissance très rapide et n’a reçu aucune aide gouvernementale pendant la pandémie», a déclaré Eric Tanner. 

«Franchement, il faut simplement mettre de l’ordre dans tout cela pour que nous puissions tourner la page», a-t-il soutenu.

La compagnie aérienne privilégierait des partenaires financiers canadiens, a-t-il indiqué. La loi fédérale limite à 49% la propriété d’une compagnie aérienne canadienne par des entités étrangères.