Des problèmes sur des soupapes du moteur d’appareils n’ayant pas volé depuis au moins sept jours ont été repérés.
L’agence américaine de régulation de l’aviation, la FAA, a annoncé vendredi avoir ordonné l’inspection d’environ 2 000 Boeing 737 NG et Classic n’ayant pas volé depuis au moins sept jours après avoir identifié des problèmes sur des soupapes pouvant conduire à une panne de réacteur.
Avec les avions « parqués au sol ou utilisés moins fréquemment » à cause de la pandémie de Covid-19, les soupapes concernées peuvent être « plus sensibles à la corrosion », a reconnu Boeing.
Aussi « par excès de prudence », le constructeur a déjà conseillé aux clients possédant ces 737 de les inspecter.
Les avions sont habituellement soumis à un examen approfondi lorsqu’ils s’apprêtent à revoler après plusieurs jours à l’arrêt.
Or face à la chute du transport aérien depuis le début de la pandémie, les compagnies aériennes ont dû remiser temporairement nombre de leurs appareils.
La FAA dit avoir ordonné des inspections plus spécifiques sur les 737 NG et les 737 Classic après « quatre récents rapports de pannes de réacteurs liées à des soupapes de contrôle (…) coincées en position ouverte ».
« Si cette soupape s’ouvre normalement à la puissance de décollage, elle peut se coincer en position ouverte pendant le vol et ne pas se fermer lorsque la puissance est réduite au début de la descente, entraînant un décrochage irréversible du compresseur et l’impossibilité de redémarrer le moteur », précise la FAA dans sa directive. Cela pourrait au final « conduire à un atterrissage d’urgence ».
Aussi « si de la corrosion est trouvée » lors de l’inspection, « la soupape doit être remplacée avant le retour de l’appareil en service », requiert l’agence.
Boeing a souligné être prêt à apporter des informations sur les inspections et les éventuels remplacements de pièces si les propriétaires des appareils concernés repéraient un problème.
Le constructeur intervient au moment où Boeing s’évertue à obtenir le feu vert de la FAA pour le 737 MAX, interdit de vol depuis plus d’un an après deux accidents mortels.
L’avion a terminé début juillet une série de vols de certification, mais doit encore passer par plusieurs étapes avant de pouvoir retourner dans le ciel.