L’organisme lui a transmis une lettre de demande de justification relative à un contrat de matériel ferroviaire.
Bombardier (BBD.B) pourrait se voir interdire de participer à des projets financés par la Banque mondiale, après que l’organisme lui a transmis une lettre de demande de justification relative à un contrat de matériel ferroviaire miné par des accusations de corruption.
Cette lettre constitue le dernier développement d’une enquête en cours sur un contrat d’environ 340 millions $ attribué à un consortium dirigé par Bombardier en 2013, pour la fourniture d’équipements de signalisation pour une section de 500 kilomètres d’un corridor ferroviaire reliant l’Asie et l’Europe via l’Azerbaïdjan.
Les lettres de demande de justification de la vice-présidence à l’intégrité de la Banque mondiale demandent généralement à une société ou à un particulier d’expliquer pourquoi des mesures disciplinaires ne devraient pas être imposées dans la foulée d’actes répréhensibles présumés.
Bombardier se dit en désaccord avec les allégations contenues dans la lettre, qui évoque des pratiques de retardement ou des comportements d’obstruction en ce qui concerne l’enquête. Un porte-parole de la société montréalaise a souligné que les conclusions représentaient des conclusions préliminaires plutôt que des accusations formelles.
La Banque mondiale affirme prendre au sérieux les allégations de fraude et de corruption, mais a refusé de commenter l’enquête en cours.
Dans ce qui est devenu l’une des affaires de corruption les plus importantes à ce jour en Azerbaïdjan, la Suède a fait appel, en 2017, de l’acquittement d’un employé russe de la division suédoise de Bombardier pour corruption d’un employé de l’autorité des chemins de fer d’Azerbaïdjan. Le constructeur de trains a indiqué dans sa dernière notice annuelle que l’appel de la cause devrait être entendu l’année prochaine.