En juillet dernier, Québec a fait adopter un décret visant à autoriser la circulation des trottinettes électriques sur les chemins, dont la limite de vitesse maximale n’excède pas les 50 km/h, ce qui inclue les voies cyclables. (Photo: 123RF)
Après le vide législatif qui régnait avant l’adoption d’un décret en juillet dernier, c’est maintenant le manque de clarté, et surtout de communication de la nouvelle réglementation encadrant l’utilisation des engins électriques de transport qui posent un problème.
C’est du moins l’avis de David Lecointre, le directeur général de la Véloroute des Bleuets.
Alors que les appareils de transport entièrement ou à assistance électrique ont pris d’assaut les routes et les voies cyclables de la région, il rappelle que leur présence s’accompagne d’un certain nombre d’enjeux, dont celui de la sécurité et de la cohabitation entre les différents types d’usagers.
Le directeur général déplore la lenteur du gouvernement à diffuser adéquatement la réglementation relative à leur utilisation.
Des règles méconnues
En juillet dernier, Québec a fait adopter un décret visant à autoriser la circulation des trottinettes électriques sur les chemins, dont la limite de vitesse maximale n’excède pas les 50 km/h, ce qui inclue les voies cyclables. Cependant, cette autorisation était assortie d’une réglementation qui, selon David Lecointre, ne sera pas respectée tant qu’elle n’aura pas été communiquée de façon claire à la population.
«Les gens ne savent pas plus qu’avant ce qui est permis et ce qui ne l’est pas, où ils peuvent circuler et où ils ne peuvent pas.»
David Lecointre estime par ailleurs que certaines dispositions de la loi peuvent porter à confusion. Il mentionne notamment le fait que les trottinettes électriques peuvent aussi être autorisées sur une route dont la vitesse maximale est de plus de 70 km/h.
Un avis partagé par plusieurs
L’Association des réseaux cyclables du Québec, présidée par David Lecointre, s’est adressée au ministère des Transports et de la Mobilité durable, de même qu’à celui des Affaires municipales et de l’Habitation afin que soient mis en place «des moyens pour bien communiquer la réglementation».
Une demande qui a également été appuyée par les élus municipaux du Lac-Saint-Jean alors que la gestion d’engins électriques «est en grande partie tombée dans leur cour».
Encore sans réponse à ce jour, David Lecointre affirme que le «ministère des Transports a peut-être besoin d’une assistance électrique pour faire avancer ses dossiers, parce qu’à ce jour, on n’a toujours pas eu de réponse de sa part…»
Par Yohann Harvey Simard, Initiative de journalisme local
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