Le réseau de 32 kilomètres permettrait d’ajouter 23 stations supplémentaires, ce qui doublerait le nombre de stations.
Le train électrique du Réseau express métropolitain (REM) serait prolongé dans l’est et le nord-est de Montréal.
Les 32 kilomètres prévus de nouveaux corridors devraient relier Montréal-Nord et Pointe-aux-Trembles au centre-ville, en passant par Hochelaga-Maisonneuve, Rosemont, et Saint-Léonard en 2029.
Le projet a été annoncé mardi matin lors d’une conférence de presse à laquelle participaient entre autres le premier ministre François Legault, la mairesse de Montréal Valérie Plante et Charles Emond, président et chef de la direction de la Caisse de dépôt.
Le réseau de 32 kilomètres permettrait d’ajouter 23 stations supplémentaires, ce qui doublerait le nombre de stations de la « phase 1 » du REM, qui en compte 26.
Le service serait accessible sept jours sur sept, aux mêmes heures que le métro de Montréal. Les rames seraient composées de deux voitures de métro léger et seraient alimentées en électricité par un système caténaire, des fils aériens, comme pour le reste du REM.
Selon CDPQ Infra, la filière de la Caisse de dépôt et placement du Québec qui est responsable du projet, le temps de trajet du train « serait très compétitif » vers le centre-ville. L’usager pourrait ainsi se rendre au centre-ville à partir de la future station Pointe-aux-Trembles en 25 minutes et en 30 minutes à partir du Cégep Marie-Victorin à Montréal-Nord.
La fréquence de passage des trains électriques serait de 2 minutes pour le tronçon commun et de 4 minutes pour les antennes Pointe-aux-Trembles et Cégep Marie-Victorin.
Le tronçon commun partirait du centre-ville à la hauteur du boulevard Robert-Bourassa et se poursuivrait sur la rue Notre-Dame avant de bifurquer vers le nord à proximité de la rue Dickson, dans Hochelaga-Maisonneuve. À cet endroit, le trajet se séparerait en deux antennes distinctes, une qui se dirigerait à Pointe-aux-Trembles et l’autre à Montréal-Nord.
Selon CDPQ Infra, ce nouveau projet doublerait la superficie du métro dans l’est de Montréal. Le nouveau trajet du REM serait connecté à ces différents réseaux de transport collectif métropolitain: le métro de Montréal, le train de banlieue de Mascouche, le SRB-Pie-IX, la gare Centrale du REM et à différents réseaux d’autobus.
Jean-Marc Arbaud, directeur général de CDPQ Infra, vise une mise en service du REM de l’Est en 2029 et évalue le cout du nouveau projet à 10 milliards de dollars. Mais avant que les premiers usagés montent à bord du train, il devra y avoir différentes consultations publiques. Jean-Marc Arbaud souhaite que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement se penche sur le projet en 2022 et il espère que les travaux commencent en 2023.
La Caisse de dépôt et placement du Québec prévoit que plus de 60 000 emplois directs et indirects seraient créés pendant la construction et que le projet apporterait « une contribution de 6,3 milliards de dollars au PIB du Québec ».
La « phase 1 » du REM, initialement prévue pour la fin de 2021, a ainsi été repoussée récemment vers le milieu de 2022.