Le nouveau patron de Boeing s’est engagé vendredi à «réinitialiser» la relation avec le syndicat international des machinistes (IAM), qui représente plusieurs dizaines de milliers d’ouvriers de l’avionneur américain, dans le contexte des négociations de la prochaine convention collective. (Photo: Ted S. Warren La Presse Canadienne)
New York — Kelly Ortberg, qui prend jeudi ses fonctions de nouveau patron de Boeing, a reconnu dans un message adressé aux employés qu’il y avait «beaucoup» à faire pour restaurer la confiance dans le constructeur aéronautique, se montrant optimiste pour l’avenir.
«Je ne peux vous dire combien je suis fier et ravi de faire partie de l’équipe Boeing», a déclaré Kelly Ortberg, 64 ans, dans un message aux employés rendu public par le groupe.
Il s’agit de sa première déclaration depuis l’annonce de sa nomination le 31 juillet comme successeur de Dave Calhoun, qui était directeur général depuis janvier 2020. Ce dernier va rester conseiller spécial du conseil d’administration jusqu’à sa retraite en mars 2025.
«Nous avons clairement beaucoup de travail à faire, mais j’ai confiance dans le fait que, en travaillant ensemble, nous remettrons l’entreprise dans la position de leader qui est attendue d’elle», a poursuivi Kelly Ortberg. «Nous avons ce qu’il faut pour gagner», a-t-il assuré.
Il a de nombreux défis devant lui, le plus important étant de restaurer la qualité et la conformité de la production de la branche aviation commerciale (BCA) de Boeing.
«Des vies dépendent de ce que nous faisons chaque jour et nous devons garder cela à l’esprit comme une priorité dans toutes les décisions que nous prenons», a relevé cet ingénieur de formation et ex-patron de Rockwell Collins (devenu Collins Aerospace, filiale de RTX).
Il confirme par ailleurs qu’il va s’installer à Seattle (nord-ouest), terre natale du groupe, «pour être plus proche des lignes de production et des programmes en développement».
Les chaînes d’assemblage du 737 et du 777, entre autres installations, se trouvent près de Seattle. Celle du 787 Dreamliner est située en Caroline du Sud (est).
Il compte d’ailleurs visiter jeudi l’usine du 737 — avion-vedette du groupe, mais confronté à maints problèmes depuis des années — à Renton, avant de se rendre dans les autres sites à travers la planète.
«Je peux vous dire que, sans exception, tout le monde veut que nous réussissions. Dans de nombreux cas, ils ont besoin que nous réussissions. C’est une formidable base sur laquelle nous appuyer», a relevé Kelly Ortberg, faisant référence à de récentes discussions avec des compagnies aériennes clientes de l’avionneur et avec des industriels.