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Le Canada promeut les technologies vertes à Farnborough

La Presse Canadienne|Publié le 18 juillet 2022

Le Canada promeut les technologies vertes à Farnborough

«Je veux que l’ensemble de l’industrie aérospatiale reconnaisse le Canada comme un fournisseur vert de choix de l’industrie, a dit le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, en entrevue téléphonique. (Photo: La Presse Canadienne)

L’industrie aéronautique canadienne peut se démarquer grâce au développement des technologies vertes, croit le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, qui participe au Salon aéronautique de Farnborough, au Royaume-Uni. 

«Je veux que l’ensemble de l’industrie aérospatiale reconnaisse le Canada comme un fournisseur vert de choix de l’industrie, a dit le ministre en entrevue téléphonique. Je pense qu’on a tous une mission de verdir les chaînes d’approvisionnements.»

À cet égard, le Québec est un chef de file dans l’industrie, estime le ministre. «Prochainement, on va être capable de faire de l’aluminium vert, de l’acier vert, énumère-t-il. On est en train de développer des technologies qui vont nous permettre de développer de nouveaux matériaux qui sont plus légers. Aussi, on est en train de développer les différentes alternatives dans les biocarburants, même voir l’hydrogène.»

Cette promotion du potentiel «vert» du Canada est faite tandis que le Royaume-Uni traverse une canicule record où le mercure avoisine les 40 degrés Celsius et que l’empreinte environnementale de l’aviation est un sujet de plus en plus discuté. Les défenseurs de l’industrie mettent de l’avant les efforts en vue de réduire les émissions alors que ses détracteurs remettent en question la pertinence du voyage aérien dans un contexte de lutte au changement climatique.

Bien que les émissions du secteur demeurent modestes, environ 3% du total à l’échelle mondiale, le nombre de voyageurs aériens demeure confiné à un bassin restreint de la population mondiale. Lorsqu’on regarde l’impact environnemental pour une seule personne, un vol en avion devient plus important. 

Les grandes multinationales de l’aérospatiale sont de plus en plus réceptives à l’impératif de réduire leur émission carbone, constate M. Champagne. «On parle d’une aviation qui sera plus durable. C’est clair que c’est dans la tête de chacun. Les gens veulent d’abord faire des économies de carburant et la façon de le faire, c’est avec des technologies, et je pense que tout le monde souhaite une aviation qui est plus durable pour les décennies à venir. Et ça, ça positionne très bien le Canada.»

Un exemple des intentions d’une multinationale qui a des effets au Canada, la multinationale française Airbus, qui assemble l’avion A220 à Mirabel, dans les Laurentides, vise à atteindre la carboneutralité d’ici 2035. L’an dernier, elle a joint un regroupement d’entreprises québécoises au sein du Consortium SAF+ en vue de produire du biocarburant à Montréal.