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Le CPKC révise ses prévisions à la baisse

La Presse Canadienne|Publié le 25 octobre 2023

Le CPKC révise ses prévisions à la baisse

Le chef de la direction du CPKC a évoqué des «vents contraires économiques» et l'arrêt de travail de 13 jours qui a forcé la fermeture, en juillet, du plus grand port au pays pour expliquer la révision de ses perspectives. (Photo: 123RF)

Le Canadien Pacifique Kansas City a révisé ses prévisions économiques à la baisse en raison d’une plus faible demande des consommateurs et des pertes attribuables à la grève survenue cet été aux ports de la Colombie-Britannique.

«C’est sans aucun doute un trimestre difficile, car nous avons dû faire face à un environnement de demande plus faible», a expliqué mercredi le chef de la direction du CPKC, Keith Creel, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes.

«Ce n’est certainement pas le résultat que nous avions prévu, mais c’est la chose prudente à faire à ce stade.»

Keith Creel a évoqué des «vents contraires économiques» et l’arrêt de travail de 13 jours qui a forcé la fermeture, en juillet, du plus grand port au pays pour expliquer la révision de ses perspectives. La société ne s’attend ainsi plus qu’à un bénéfice ajusté stable ou en légère hausse pour l’exercice en cours, par rapport à l’an dernier.

Ces prévisions sont plus sombres que celles présentées il y a trois mois, alors que la société de Calgary avait prédit que son bénéfice ajusté enregistrerait une croissance d’environ 5% en 2023. 

Cela survient alors que les consommateurs continuent de réorienter leurs dépenses vers les services plutôt que vers les produits, dans un renversement des tendances pandémiques, avec la pression de l’inflation et la hausse des taux d’intérêt comme frein supplémentaire.

Pendant ce temps, la grève de deux semaines a interrompu les activités dans la plupart des ports de la côte ouest. Au cours de la première semaine seulement, le nombre de conteneurs transportés par les chemins de fer canadiens a diminué environ de moitié par rapport à son niveau de la même période en 2022, selon l’American Railroad Association.

Keith Creel a également souligné les obstacles liés à la fusion du Canadien Pacifique avec Kanas City Southern en avril. L’accord de 31 milliards de dollars américains, la première grande fusion ferroviaire du continent en plus de deux décennies, a créé le seul chemin de fer reliant le Canada aux États-Unis et au Mexique.

«Nous n’avons certainement pas été parfaits», a admis KeithCreel, soulignant que l’intégration des 20 000 employés s’était révélée plus difficile que prévu.

Pour le trimestre clos le 30 septembre, le CPKC a fait état d’un bénéfice net de 780 millions de dollars (M$), en baisse de 12% par rapport à celui de 891M$ engrangé par le Canadien Pacifique et par Kansas City Southern un an plus tôt, soit avant que leur fusion.

Malgré la baisse des profits, le CPKC a vu ses revenus croître de 44% à 3,34G$ au troisième trimestre, comparativement à ceux de 2,31G$ de la même période l’an dernier.

Le profit par action s’est établi à 84 cents, alors qu’il avait été de 96 cents l’an dernier. Les analystes s’attendaient cependant à un profit ajusté par action de plus de 90 cents, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.