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Le nouveau patron de Boeing veut «réinitialiser» la relation avec les machinistes

AFP|Publié le 16 août 2024

Le nouveau patron de Boeing veut «réinitialiser» la relation avec les machinistes

Le nouveau patron de Boeing s’est engagé vendredi à «réinitialiser» la relation avec le syndicat international des machinistes (IAM), qui représente plusieurs dizaines de milliers d’ouvriers de l’avionneur américain, dans le contexte des négociations de la prochaine convention collective. (Photo: Ted S. Warren La Presse Canadienne)

New York — Le nouveau patron de Boeing s’est engagé vendredi à «réinitialiser» la relation avec le syndicat international des machinistes (IAM), qui représente plusieurs dizaines de milliers d’ouvriers de l’avionneur américain, dans le contexte des négociations de la prochaine convention collective.

«J’ai rencontré les présidents de l’IAM 751 et du W24 cette semaine à Seattle pour une conversation productive», a indiqué Kelly Ortberg, dans un message adressé aux plus de 170 000 employés du groupe une semaine après sa prise de fonctions.

Ces deux branches locales regroupent la quasi-totalité des 33 000 ouvriers syndiqués de Boeing. Elles sont basées dans la région de Seattle, où se trouvent notamment les usines du 737, best-seller du constructeur, et du gros porteur 777.

Kelly Ortberg précise s’être «engagé auprès d’eux à réinitialiser notre relation et à parvenir à une nouvelle convention collective grâce à laquelle nous pourrons nous unir pour bâtir un avenir solide pour nos employés dans la région».

«Nous entrons dans la phase finale des négociations», a insisté Kelly Ortberg.

La convention actuelle, vieille de seize ans, arrive en effet à expiration le 12 septembre à minuit. Le principe d’une grève, faute d’accord à la date-butoir, a été approuvé par les adhérents lors d’un vote le 17 juillet.

«M. Ortberg sait qu’il ne peut réécrire le passé, mais nous pouvons œuvrer pour l’avenir», a indiqué le comité de négociation de l’IAM-District 751, dans un communiqué après cette rencontre.

Le groupe «Boeing ne peut restaurer la confiance qu’il a brisée ces deux dernières décennies à moins qu’il ne s’engage à assurer la sécurité des emplois ici», a-t-il poursuivi.

Le syndicat réclame notamment que le prochain avion — attendu pour 2035, mais non encore présenté — soit fabriqué dans la région.

Il exige aussi une hausse «substantielle» des salaires, d’au moins 40% sur trois ans, ainsi que de meilleurs avantages sociaux (assurance maladie, retraite, coût de la vie, etc.).

«Bien que M. Ortberg ne soit pas assis autour de la table des discussions, son influence sur le processus de négociation est indéniable», a salué le comité.

Kelly Ortberg, 64 ans, a succédé le 8 août à Dave Calhoun, qui était patron de Boeing depuis début 2020 et dont le départ a été annoncé fin mars après une multiplication de problèmes de qualité de la production.

Au cours de sa première semaine, il a visité l’usine du 737 à Renton, près de Seattle, s’est rendu chez son principal fournisseur Spirit Aerosystems, et a rencontré des responsables de compagnies aériennes clientes de Boeing, a-t-il indiqué dans son message.