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Le secteur aérospatial fait pression pour un contrat militaire

La Presse Canadienne|24 novembre 2023

Le secteur aérospatial fait pression pour un contrat militaire

Bombardier a demandé au gouvernement fédéral d’autoriser une concurrence ouverte pour le successeur de l’avion CP−140 Aurora de l’Armée de l’air royale canadienne, vieux d’un demi−siècle. (Photo: La Presse Canadienne)

Les entreprises aéronautiques canadiennes s’opposent à l’idée que l’obtention par Bombardier d’un contrat pour le remplacement d’avions de patrouille militaires vieillissants serait la meilleure solution pour le secteur, affirmant qu’un accord entre Ottawa et le leader Boeing pourrait s’avérer au moins aussi lucratif. 

Bombardier a demandé au gouvernement fédéral d’autoriser une concurrence ouverte pour le successeur de l’avion CP−140 Aurora de l’Armée de l’air royale canadienne, vieux d’un demi−siècle.

Le constructeur montréalais d’avions d’affaires fait valoir que ses avions de surveillance, lorsqu’ils commenceront à sortir des chaînes de montage au début de la prochaine décennie, offriront un produit moins cher et de plus haute technologie, qui sera fabriqué au Canada.

Jusqu’à présent, le gouvernement n’a pas précisé s’il opterait pour un contrat à fournisseur unique ou pour un appel d’offres ouvert, mais son service des achats a déclaré que le P−8A Poseidon de Boeing est le seul avion de reconnaissance actuellement disponible qui réponde aux besoins de l’armée.

Martin Brassard, PDG du fabricant québécois de trains d’atterrissage Héroux−Devtek, souligne l’énorme capacité de production de Boeing, qui générerait des activités pour les fournisseurs de pièces détachées et les opérations de maintenance et de réparation au Canada, où 81 fournisseurs du Poseidon sont déjà basés.

Une étude commandée par Boeing et réalisée par Doyletech, une société basée à Ottawa, a révélé qu’un contrat avec Boeing générerait près de 10 milliards de dollars (G$) d’activité économique nationale sur une décennie et soutiendrait directement plus de 230 entreprises canadiennes, tandis que Bombardier a déclaré qu’un accord ajouterait 2,8 G$ au produit intérieur brut du pays.