Les agents de bord d’Air Transat se dotent d’un mandat de grève
La Presse Canadienne|Publié le 27 novembre 2023Une grève pourrait donc théoriquement être déclenchée le 3 janvier. Le syndicat pourrait recourir à d’autres moyens de pression plus légers auparavant. (Photo: La Presse Canadienne)
Les 2100 agents de bord d’Air Transat basés aux aéroports de Montréal et Toronto viennent de se doter d’un mandat de grève.
Le mandat en est un de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée; il a été adopté dans une proportion de 99,8%, fait savoir le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, qui les représente.
Une grève pourrait donc théoriquement être déclenchée le 3 janvier. Le syndicat pourrait recourir à d’autres moyens de pression plus légers auparavant.
Les parties sont en conciliation et plusieurs rencontres sont encore prévues, a indiqué en entrevue Dominic Levasseur, président de la composante Air Transat au SCFP. Il veut donc donner toutes les chances à la conciliation de porter fruit.
«On a encore cinq rencontres de conciliation, mais on voulait avoir un mandat de grève fort pour pouvoir retourner à la table de négo et faire avancer notre conciliation plus rapidement», a expliqué M. Levasseur.
La convention collective est échue depuis octobre 2022 et une trentaine de rencontres de négociation ont eu lieu depuis avril dernier.
Le salaire est le principal point en litige, mais aussi des questions comme les heures non payées lors du départ et à l’accueil, de même que des questions de santé et sécurité, comme les horaires et la fatigue, a-t-il précisé.
Une éventuelle grève, bien qu’encore hypothétique, pourrait donc avoir des répercussions sur les voyageurs durant les Fêtes. «Il y a beaucoup de gens qui partent durant les Fêtes le 31, donc ça pourrait avoir un impact sur leur retour», si la grève venait effectivement à être déclenchée, admet M. Levasseur.
«Je veux rassurer nos passagers que l’objectif n’est pas de déranger leurs vacances ou leurs plans de voyage, mais c’est enfin de se faire respecter», a-t-il ajouté.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne