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L’Iran dément qu’un missile ait abattu le Boeing 737 800 mercredi

La Presse Canadienne|Publié le 10 janvier 2020

L'Iran dément l'allégation du Canada, de la Grande-Bretagne et des États-Unis.

L’Iran dément l’allégation du Canada, de la Grande-Bretagne et des États-Unis voulant que l’écrasement de l’avion du transporteur Ukrainian Airlines mercredi dernier en Iran ait été causé par un missile iranien.

La chute du Boeing 737-800 n’est survenue que quelques minutes après son décollage de Téhéran et a tué toutes les personnes à bord de l’avion; 138 d’entre elles se dirigeaient vers le Canada. Au moins 63 passagers étaient des citoyens canadiens.

Jeudi, le premier ministre Justin Trudeau a déclaré que des renseignements venant de multiples sources indiquaient que l’avion avait été abattu par un missile iranien. Il a ajouté qu’il était possible que cela ait été fait involontairement.

Ali Abedzadeh, qui dirige le département de l’aviation nationale de l’Iran, a déclaré vendredi en conférence de presse que les autorités iraniennes pouvaient affirmer avec certitude que l’avion n’avait pas été percuté par un missile. Il a aussi invité le Canada et les États-Unis à partager les informations qu’ils possèdent sur la catastrophe qui a fait 176 morts.

Le responsable de l’équipe iranienne qui enquête sur l’accident, Hassan Rezaeifar, a ajouté lors de la même conférence de presse que la récupération de toutes les données restantes contenues dans les deux boîtes noires de l’avion pourrait durer plus d’un mois et que l’enquête pourrait ne prendre fin que l’année prochaine. Il a aussi dit que l’Iran pourrait demander l’aide d’experts internationaux pour recueillir les données des boîtes noires, des dispositifs qui aident à déterminer les causes d’un écrasement d’avion.

Le ministre canadien des Affaires étrangères, François-Philippe Champagne, a déclaré jeudi qu’il y a une ouverture de la part de l’Iran pour l’octroi rapide de visas afin d’offrir un meilleur accès à des services consulaires pour d’aider à l’identification des victimes et pour assister l’enquête en cours.

Des employés sont déjà en route vers la Turquie, un pays voisin de l’Iran, afin d’assurer des services consulaires sur le terrain.

Le Canada ne sait toutefois pas encore quelle sera sa part de responsabilité dans cette enquête ou si des experts canadiens pourront examiner les boîtes noires. Les relations diplomatiques canado-iraniennes ont été rompues en 2012 par le gouvernement canadien du premier ministre Stephen Harper.

L’écrasement de l’avion de la Ukrainian Airlines, qui devait se rendre à Kiev avant d’aller se poser au Canada, est survenu quelques heures seulement après que l’Iran ait lancé une frappe de missiles contre des bases militaires irakiennes abritant des troupes américaines, après l’assassinat ciblé par les États-Unis d’un important général iranien, vendredi dernier, en Irak.