L’OACI, dont le siège social se trouve à Montréal, recommande au gouvernement fédéral de mettre en place un système qui instaurerait des normes pour s’assurer que les transporteurs aériens et les aéroports respectent totalement les règles en place. (Photo: La Presse Canadienne)
Un document de travail d’une agence des Nations unies octroie au Canada la note de «C» pour la sécurité et la supervision de ses vols aériens, en baisse par rapport à un «A+» et en deçà de la note qu’obtiennent plusieurs de ses alliés.
Le rapport confidentiel de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) révèle que le Canada a connu une chute marquée depuis 2005 dans trois catégories liées à la sécurité: les opérations aériennes, les aéroports et la navigation aérienne.
L’OACI, dont le siège social se trouve à Montréal, recommande au gouvernement fédéral de mettre en place un système qui instaurerait des normes pour s’assurer que les transporteurs aériens et les aéroports respectent totalement les règles en place. Ce système devrait aussi renforcer les certifications liées aux marchandises dangereuses, en plus d’assurer une formation adéquate et une gestion de la fatigue des contrôleurs aériens.
Le président−directeur général de l’entreprise californienne Aero Consulting Experts, Ross Aimer, explique que la pénurie de main−d’œuvre pour les contrôleurs aériens est une source d’inquiétude partout en Amérique du Nord.
La tendance actuelle qui pousse plusieurs gouvernements à transférer le fardeau de certaines responsabilités concernant la sécurité aérienne sur les transporteurs eux−mêmes est aussi un facteur à considérer, selon M. Aimer.
Cependant, le directeur de l’Institut des transports de l’Université du Manitoba, Barry Prentice, note que le bilan du Canada en matière de sécurité aérienne présente des résultats positifs, alors que les décès liés à des accidents d’avion sont en baisse depuis quelques années et qu’il n’y a pas eu d’écrasement majeur d’un avion commercial depuis plusieurs décennies.
Le gouvernement avait jusqu’au 30 octobre pour répondre au rapport préliminaire de l’OACI. Le document final est attendu dans les prochains mois.