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Michel Leblanc souligne l’aide à l’industrie aérospatiale

Denis Lalonde|Publié le 19 avril 2021

Michel Leblanc souligne l’aide à l’industrie aérospatiale

Le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, Michel Leblanc (Photo: courtoisie)

BUDGET FÉDÉRAL. Le président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), Michel Leblanc, se montre dans l’ensemble satisfait du premier budget de la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland.

«C’est un budget qui répond à ce qu’on demandait au gouvernement fédéral. On demandait une approche reconnaissant que certains secteurs avaient été durement touchés ou déployaient des projets très porteurs pour la relance économique post-pandémie», dit M. Leblanc.

Ce dernier souligne l’investissement de deux milliards de dollars ciblant l’industrie aérospatiale.

Le budget 2021 propose d’accorder 250 millions de dollars sur trois ans aux organismes de développement régional «pour qu’ils mettent en oeuvre une initiative de relance régionale de l’aérospatiale, qui aiderait les petites et moyennes entreprises à améliorer la productivité, à renforcer les capacités de commercialisation et à écologiser leurs activités et leurs produits. À cela s’ajoute un montant de 1,75 milliard de dollars sur sept ans pour le Fonds stratégique pour l’innovation, pour aider ce secteur innovateur à se rétablir et à prendre de l’expansion à la sortie de la crise», lit-on dans le document budgétaire.

Michel Leblanc est bien conscient que l’aide ne sera pas que pour Montréal et le Québec. «Mais on sait que le gros de l’industrie aérospatiale au Canada se trouve au Québec. C’est ici qu’il y a un projet d’avion vert qui rallie beaucoup de joueurs du secteur. Si nos entreprises innovent pour développer de nouveaux composants ou matériaux, ou de nouvelles applications, elles seront dans des positions concurrentielles fortes dans les prochaines années», explique-t-il.

 

Relancer les centres-villes sans aide explicite

«On avait demandé une prolongation des mesures de soutien aux entreprises, comme l’aide aux loyers et la subvention salariale d’urgence. Nous espérions une aide jusqu’en décembre, mais Ottawa va prolonger jusqu’en septembre», ajoute M. Leblanc, qui se dit satisfait de l’arrivée d’un nouveau programme pour encourager les embauches qui durera du 6 juin au 20 novembre.

Le nouveau programme d’embauche pour la relance économique du Canada ciblera les employeurs admissibles qui «continuent de subir des baisses de revenus admissibles par rapport au début de la pandémie».

Le document du budget soutient que les employeurs pourraient demander la Subvention salariale d’urgence du Canada ou la nouvelle subvention proposée, selon la plus élevée des deux. «L’objectif est de faciliter autant que possible l’embauche de nouveaux travailleurs par les entreprises au moment de la réouverture de l’économie», explique le document budgétaire.

L’aide maximale par employé admissible atteindra 1 129 dollars par semaine. «Ce programme est une bonne nouvelle pour les PME», dit Michel Leblanc.

Le président de la CCMM voit également d’un bon oeil l’aide de 1 milliard de dollars pour l’industrie touristique et les festivals. Toutes ces aides vont contribuer, selon lui, à la relance des centres-villes sans aide spécifiquement dédiée à cette mission.

 

Une hausse du salaire minimum qui laisse perplexe

Michel Leblanc est plus prudent quand il commente la décision d’Ottawa établir un salaire minimum fédéral de 15$ l’heure pour les employés qui travaillent dans le secteur privé sous réglementation fédérale.

Le ministère des Finances estime que 26 000 travailleurs canadiens seraient touchés par cette mesure. 

«Ma compréhension de cette mesure, c’est que les employés dans ces secteurs ont rarement un salaire inférieur à 15$ l’heure. Ça ne s’appliquera pas è l’ensemble de l’économie, mais ça envoie un signal qui pourrait faire boule de neige. L’enjeu c’est qu’on ne peut pas faire les choses à l’envers. Les entreprises et les PME sont encore fragiles en raison de la pandémie. On doit leur laisser le temps de rétablir la situation avant d’envisager d’élargir cette mesure», croit-il.