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Nolinor augmente le salaire de ses agents de bord

La Presse Canadienne|Publié le 31 mai 2022

Nolinor augmente le salaire de ses agents de bord

Avec la reprise du tourisme, Nolinor poursuit son plan d’expansion dans le marché des destinations soleil avec la marque OWG, lancée en 2020. (Photo: Nolinor Aviation — courtoisie)

Tandis que la rareté de main-d’œuvre complique la reprise de l’industrie aérienne, le transporteur régional Nolinor Aviation vient d’augmenter le salaire annuel de ses agents de bord. 

L’entreprise de Mirabel, qui mène une campagne de recrutement, a majoré le salaire de ses agents de bord «d’environ 30%» pour l’établir à 45 000 $ la première année et à 50 000 $ la deuxième. «On voulait remercier nos employés pour leur travail pendant les deux années difficiles de la pandémie», affirme en entrevue Marco Prud’Homme, le président de l’entreprise. 

Généralement, les agents de bord de Nolinor sont «très jeunes» tandis que l’entreprise leur sert souvent de tremplin avant de faire le saut chez un grand transporteur aérien, explique M. Prud’Homme. C’est pour cette raison que l’entreprise a concentré l’ajustement de son échelle salariale sur les deux premières années de service. 

La bonification du salaire des agents de bord amènerait leur rémunération «en haut de la tranche» de la rémunération moyenne dans la profession, affirme le grand patron de Nolinor, qui n’a pas donné de chiffres comparables. Le salaire moyen d’un agent de bord serait en moyenne de 44 732 $ au Canada, selon le site Glassdoor. 

Outre la marque d’appréciation, l’ajustement salarial chez Nolinor survient dans un contexte de rareté de main-d’œuvre dans l’industrie aérienne. «C’est sûr qu’avant on recevait beaucoup de CV, reconnaît M. Prud’Homme. Maintenant, c’est différent. Il faut aller contacter les jeunes sur les réseaux sociaux. On a changé d’approche.»

Une quarantaine de postes d’agents de bord sont ouverts au sein de l’entreprise et Nolinor espère en combler une trentaine d’ici deux semaines.  

L’entreprise spécialisée dans les vols nolisés vers les régions ressources dans le Nord québécois a été moins touchée par la pandémie que les grands transporteurs aériens, rapporte le dirigeant. Avec la reprise du tourisme, Nolinor poursuit son plan d’expansion dans le marché des destinations soleil avec la marque OWG, lancée en 2020. La société prévoit effectuer huit vols par semaine vers Cuba, cet hiver, en partance de Toronto et Montréal pour le compte des voyagistes Caribe Sol et Hola Sun.    

Nolinor n’est pas le seul transporteur à courtiser les agents de bord. L’automne dernier, une offre d’emploi à 28,28 $ de l’heure à Montréal avait abondamment circulé sur les médias sociaux. Le site d’Air Canada affichait une autre offre à un salaire horaire de 28,85 $ à Toronto, en date du 27 mai.

Avant même la pandémie, Nolinor avait constaté une pénurie de pilotes disponibles sur le marché. Elle offre d’ailleurs à ses employés ayant au moins une année de service la possibilité de suivre une formation pour devenir pilotes, aux frais de l’entreprise. Cet avantage aurait une valeur d’environ 85 000 $. «C’est un avantage qui n’est pas à négliger», juge M. Prud’Homme.