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Ottawa examinera le vol russe AFL111 d’Aeroflot

La Presse Canadienne|Publié le 01 mars 2022

Ottawa examinera le vol russe AFL111 d’Aeroflot

Selon le site Web de suivi des vols FlightRadar24, le vol du transporteur phare de la Russie a décollé pour Moscou de l’aéroport international de Miami peu après 15h dimanche. (Photo: 123RF)

Transports Canada enquête sur la façon dont une compagnie aérienne russe a enfreint l’interdiction des avions de ce pays dans l’espace aérien canadien après qu’un pilote a déclaré un «vol humanitaire».

Dans une publication sur Twitter dimanche soir, l’organisme fédéral a déclaré que le vol 111 d’Aeroflot avait violé l’interdiction imposée plus tôt dans la journée en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Selon le site Web de suivi des vols FlightRadar24, le vol du transporteur phare de la Russie a décollé pour Moscou de l’aéroport international de Miami peu après 15h dimanche, environ six heures après que le ministre des Transports Omar Alghabra a annoncé l’interdiction de l’espace aérien.

L’Union européenne a également mis en place une interdiction des avions commerciaux et des avions privés russes dimanche, une décision qui s’ajoute aux sanctions contre les grandes banques russes et les membres de l’élite financière du pays.

Pour suivre notre couverture sur la situation en Ukraine, c’est ici.

Jusqu’à dimanche, Aeroflot effectuait plusieurs vols par jour dans l’espace aérien canadien en route vers les États-Unis et au-delà, mais n’avait aucun vol atterrissant au Canada.

Transports Canada a annoncé qu’il lancerait un examen de la conduite d’Aeroflot et de Nav Canada, la société sans but lucratif qui gère le service de navigation aérienne civile du pays.

«Nous n’hésiterons pas à prendre les mesures d’exécution appropriées ou d’autres mesures pour prévenir des infractions futures», a écrit l’organisme sur Twitter.

Le ministre des Transports a rencontré lundi le PDG de Nav Canada, Raymond Bohn, pour discuter de la violation, a déclaré la porte-parole de M. Alghabra, Valérie Glazer.

Alors que l’avion s’approchait du ciel canadien, Nav Canada a informé le vol qu’il ne devait pas entrer dans l’espace aérien en raison du nouvel «avis aux aviateurs» — également connu sous le nom de NOTAM — qui interdisait «tous les aéronefs détenus, affrétés ou exploités… par une personne liée à la Russie.»

«Le pilote s’est dit être au courant du NOTAM, mais a quand même affirmé son intention de pénétrer dans l’espace aérien canadien, déclarant le statut de vol humanitaire», a indiqué Nav Canada dans un communiqué lundi.

L’organisation a déclaré qu’elle a appliqué les protocoles en vigueur, soit de croire sur parole la déclaration de vol humanitaire et donc d’autoriser le passage à l’aéronef conformément aux protocoles internationaux de l’aviation civile.

Après le vol AFL111, deux autres aéronefs russes décollant d’aéroports américains ont tenté de se déclarer vols «humanitaires», mais des fournisseurs de services de navigation aérienne voisins leur ont ordonné de contourner l’espace aérien canadien, a expliqué Nav Canada.