Port de Montréal: le Québec inc. demande à Ottawa d’intervenir
La Presse Canadienne|Publié le 10 août 2020Cinq associations demandent la nomination d'un médiateur et de forcer le retour au travail.
Cinq associations qui représentent les entreprises privées du Québec ont fait front commun, lundi, pour réclamer une intervention du gouvernement fédéral pour forcer la reprise des activités dans le Port de Montréal, paralysé par une grève générale des débardeurs.
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), le Conseil du patronat du Québec (CPQ), la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ) ont tenu une conférence de presse conjointe, lundi après-midi, pour sonner l’alarme sur une situation économique critique.
Ces cinq associations ont signé une déclaration commune demandant à Ottawa de nommer un médiateur et de forcer le retour au travail.
Les représentants du patronat rappellent que la reprise économique est déjà assez fragile en raison de la pandémie de la COVID-19 et ils craignent un effet dévastateur sur les entreprises si les marchandises ne peuvent plus circuler librement.
Le Syndicat des débardeurs du Port de Montréal affilié au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et l’Association des employeurs maritimes (AEM) n’ont pas réussi à s’entendre sur un nouveau contrat de travail. La précédente version est échue depuis décembre 2018. Les employés ont donc déclenché une grève générale illimitée, à 7 h 00 lundi matin, afin de mettre de la pression sur la partie patronale.
Des discussions seraient en cours afin de convenir d’une trêve qui permettrait de rouvrir le port pendant que les négociations se poursuivent.
D’après des données de l’Administration portuaire de Montréal, près de 6300 entreprises en transport dépendent du port et il est à l’origine de 19 000 emplois.