Le Programme de soutien au déploiement des autobus scolaires électriques verra son enveloppe réduite en 2020-21.
Le ministre des Transports et ministre responsable de la région de l’Estrie, M. François Bonnardel, a annoncé une augmentation du montant accordé à l’achat d’un autobus neuf dans le cadre du Programme de soutien au déploiement des autobus scolaires électriques. Mais l’enveloppe totale diminue l’an prochain.
Une somme de 125 000$ sera accordée à l’achat d’un autobus scolaire neuf de type C, comme ceux produits par La Compagnie Électrique Lion. La subvention s’appliquera aussi aux modèles D (à nez plat), qui seront lancés mi-2020 par l’entreprise. Elle sera de 100 000$ pour ceux de type A (minibus de 26 pieds).
Le montant est le même que celui qui était offert en 2015–2016, la première année du programme, avant de diminuer à 105 000$ par autobus.
«C’est une excellente nouvelle; nous avons déjà presque épuisé la subvention totale pour 2019-2020.», s’exclame M. Gervais, Vice-Président, Marketing et Communications chez Lion.
Importante baisse de l’enveloppe globale l’an prochain
L’enveloppe totale était de 6 millions par année de 2016 à 2020, mais diminue à 1,8 million pour la période 2020–2021.
Selon M. Gervais, le marché est prêt à passer aux véhicules scolaires électriques, mais pas à n’importe quel prix.
La réticence des acheteurs vient du coût plus élevé à l’achat: entre 250 000$ et 350 000$, selon l’autonomie, pour un modèle électrique, contre environ 90 000$ pour un autobus diesel.
Les véhicules électriques représenteraient une économie de 80% en énergie et de 60% en entretien. Une économie qui peut représenter jusqu’à 15 000$ par année par autobus et jusqu’à 40 000$ par véhicule commercial. «L’autobus électrique se rentabilise sur sa durée de vie utile de 12 ans, subventions ou pas.»
La durée limitée des contrats avec les commissions scolaires, qui rendent l’investissement plus risqué, est un autre facteur. «Les commissions scolaires qui font des ententes de 8 ans avec les transporteurs, plutôt que 5, encouragent l’électrification des transports.»
Le coût du diesel, subventionné, est un autre facteur qui diminue la compétitivité des véhicules électriques.
D’ici la fin de l’année, Lion aura 300 autobus sur la route, et prévoit passer de 150 à 200 employés. «L’année 2020 sera une année assez exceptionnelle pour nous. Mais si les subventions ne sont pas ajustées, ça pourrait stagner.», précise M. Gervais.