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Stellantis propose un plan de départs volontaires aux États-Unis

AFP|Publié le 26 avril 2023

Stellantis propose un plan de départs volontaires aux États-Unis

Invoquant la transition vers l’électrique, Ford avait de son côté annoncé en février la suppression de 3800 postes en Europe d’ici à 2025. (Photo: Getty Images)

Le constructeur automobile Stellantis a indiqué mercredi qu’il allait proposer un plan de départs volontaires à certains de ses salariés aux États-Unis et au Canada, dans le but de réduire ses coûts et de financer sa transition vers l’électrique.

Aux États-Unis, le programme sera proposé à environ 33 500 salariés, a précisé une porte-parole du groupe à l’AFP. Ils devront avoir travaillé au moins 15 ans dans l’entreprise et dans des divisions spécifiques.

L’entreprise n’a pas fourni de chiffres pour le Canada.

Stellantis informera les salariés concernés la semaine prochaine. 

« En réponse aux conditions de plus en plus concurrentielles du marché mondial actuel et au passage nécessaire à l’électrification, Stellantis procède à un examen approfondi de ses activités en Amérique du Nord afin d’améliorer l’efficacité, de réduire les coûts et de protéger la compétitivité de nos produits pour permettre de nouveaux investissements stratégiques en vue de soutenir notre transformation », a expliqué l’entreprise dans un message transmis à l’AFP.

Après avoir dû faire face pendant la pandémie à d’importantes difficultés d’approvisionnement et à l’augmentation de leurs coûts, les constructeurs automobiles doivent désormais gérer la hausse des taux d’intérêt, qui renchérit le coût des voitures et pourrait finir par peser sur la demande. Dans le même temps, ils doivent investir des milliards pour la transition vers l’électrique.

General Motors, également dans le but de faire des économies, avait déjà proposé début mars un plan de départs volontaires. Environ 5.000 salariés y ont souscrit. 

Invoquant la transition vers l’électrique, Ford avait de son côté annoncé en février la suppression de 3800 postes en Europe d’ici à 2025, après avoir fait part en août dernier de la suppression d’environ 3000 postes, principalement en Amérique du Nord et en Inde. 

Ces plans de départs sont organisés à quelques mois de l’ouverture de négociations avec le syndicat américain de l’automobile UAW pour un nouvel accord de branche.

Dans un communiqué séparé, le nouveau président du syndicat, Shawn Fain, a estimé que l’initiative de Stellantis, après un bénéfice de 16,8 milliards d’euros en 2022, était une « insulte » à ses membres.

« Les responsables politiques et les contribuables financent la transition vers le véhicule électrique (avec de nombreuses aides gouvernementales, NDLR), et c’est comme ça que la classe ouvrière est remerciée », a-t-il déploré.