Le PDG de Stellantis, Carlos Tavares (Photo: Fabio Ferrari La Presse Canadienne)
Milan — Stellantis, le quatrième constructeur automobile en importance dans le monde, a réduit ses prévisions de bénéfices, lundi, invoquant des investissements pour redresser ses activités aux États-Unis dans un contexte de marasme plus large de l’industrie et de concurrence chinoise accrue.
Stellantis a déclaré qu’il accélérait ses efforts pour redresser ses activités en Amérique du Nord, notamment en ramenant les niveaux de stocks des concessionnaires à 300 000 véhicules maximum d’ici la fin de l’année, au lieu du premier trimestre de 2025 comme prévu précédemment.
Cette décision survient à la suite d’une diminution des expéditions de 200 000 véhicules au deuxième semestre de cette année par rapport à l’année précédente, soit deux fois plus que ce que la société avait prévu. L’entreprise offrira des incitatifs plus élevés sur les modèles 2024 et plus anciens.
Stellantis s’attend à terminer l’année avec un flux de trésorerie négatif de 5 à 10 milliards d’euros , au lieu d’être positif.
Le constructeur automobile, né en 2021 de la fusion de PSA Peugeot avec Fiat Chrysler Automobiles, a également abaissé ses prévisions de marge bénéficiaire d’exploitation à 5,5% à 7,0%, au lieu d’une prévision supérieure à 10%.
Le fabricant en difficulté de Jeep et Ram cherche un nouveau dirigeant pour succéder à Carlos Taveres, qui est sous le feu des critiques des concessionnaires américains et du syndicat United Auto Workers après une performance financière lamentable au premier semestre. L’entreprise a présenté cette démarche comme un plan de succession normal à la direction.
Stellantis est également sous pression en Italie, où réside l’un des principaux actionnaires, en raison des réductions de production. Les travailleurs de l’automobile ont annoncé une grève d’une journée le 18 octobre.
La société a indiqué que les bénéfices nets du premier semestre étaient en baisse de 48 % par rapport à la même période de l’année dernière. Aux États-Unis, les ventes du premier semestre ont chuté de près de 16 %, même si les ventes globales de véhicules neufs ont augmenté de 2,4 %.