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Toyota: perquisition pour tricherie et chiffres élevés de ventes

La Presse Canadienne|Publié le 30 janvier 2024

Toyota: perquisition pour tricherie et chiffres élevés de ventes

Akio Toyoda, le président de Toyota (Kyodo News via AP)

Des autorités du transport au Japon ont perquisitionné mardi une usine d’une société du groupe automobile Toyota pour enquêter sur des allégations de fraudes lors des tests de moteurs.

Entre-temps, la multinationale a déclaré avoir conservé son statut de premier constructeur automobile mondial en 2023.

Quelques heures après le début de l’enquête à l’usine de Toyota à Hekinan, dans la préfecture d’Aichi, au centre du Japon, le président de Toyota, Akio Toyoda, s’est engagé à sortir l’entreprise du scandale et à garantir que le constructeur automobile japonais s’en tiendrait à fabriquer de bonnes voitures. «Mon travail consiste à montrer la direction vers laquelle le groupe dans son ensemble devrait aller», a-t-il précisé.

Akio Toyoda s’est excusé en s’inclinant et a souligné que la vision du groupe était enracinée dans les idées de la famille fondatrice Toyoda consistant à donner aux travailleurs de l’usine les moyens de fabriquer de bonnes voitures qui contribuent au bonheur des gens.

Le scandale des tests survient à un moment de performances par ailleurs exceptionnelles pour Toyota. Les ventes mondiales de véhicules de son groupe pour 2023 ont atteint un record de 11,22 millions d’unités, en hausse de 7% par rapport à l’année précédente et dépassant les ventes mondiales de Volkswagen AG en Allemagne avec 9,2 millions de véhicules.

Akio Toyoda a pris la parole lors d’une conférence de presse diffusée en direct. Koji Sato, qui a succédé à M. Toyoda au poste de président et directeur général, s’est excusé pour le dernier gâchis des tests défectueux à propos de moteurs diesel. Un lanceur d’alerte a mis au jour que Daihatsu Motor trichait lors de ses tests depuis des décennies. Daihatsu fabrique des petites voitures et est détenue à 100% par Toyota.

En 2022, Hino Motors, constructeur de camions qui fait également partie du groupe Toyota, a déclaré avoir systématiquement falsifié les données sur les émissions remontant à 2003.

Aucun accident majeur n’a été signalé en relation avec ces tricheries, mais la production a été interrompue sur certains modèles, notamment les 10 modèles concernés par la dernière tricherie.

Le quotidien économique japonais Nikkei a rapporté que les violations présumées chez Toyota Industries se seraient produites parce que la direction n’avait pas écouté les travailleurs qui avaient remis en question un plan de développement de moteurs trop agressif. 

Koji Sato a reconnu que les sociétés du groupe Toyota ont besoin d’une meilleure communication et d’une meilleure éducation sur l’importance du respect des règles.