Un tribunal de l’Alberta autorise une action collective contre Uber
La Presse Canadienne|Mis à jour le 02 août 2024(Photo: La Presse Canadienne)
Deux cabinets d’avocats affirment qu’un tribunal de l’Alberta a autorisé une action collective alléguant qu’Uber exerce un tel contrôle sur les chauffeurs et les coursiers de la province qu’ils ne peuvent être considérés comme des entrepreneurs indépendants.
McKenzie Lake Lawyers et Duboff Edwards Schachter Law soutiennent que l’entreprise de services de transport a classé de manière inappropriée le statut des chauffeurs et des livreurs de l’Alberta.
Ils affirment que cette classification fautive a privé les travailleurs des protections et des avantages prévus par la législation sur les normes d’emploi, comme le salaire minimum, les heures supplémentaires, les vacances et les indemnités de congé.
Les allégations n’ont pas encore été prouvées devant la Cour du Banc du Roi de l’Alberta, où l’action collective a été déposée.
Uber classe ses chauffeurs et coursiers comme entrepreneurs indépendants, car ils peuvent choisir quand, où et à quelle fréquence ils travaillent, mais en contrepartie, ils n’ont aucune sécurité d’emploi et n’ont pas accès à de nombreux avantages typiques d’un emploi.
«Nous croyons que nous pouvons améliorer le travail basé sur les applications pour les chauffeurs et les livreurs. C’est pourquoi, au cours des deux dernières années, Uber et les TUAC Canada, le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, ont fourni une forte représentation à plus de 140 000 chauffeurs et livreurs sur la plateforme Uber et appelé à des réformes gouvernementales afin d’offrir de nouveaux avantages aux chauffeurs et aux livreurs tout en préservant la flexibilité de leur travail», a indiqué la porte-parole d’Uber Canada, Keerthana Rang, dans une déclaration écrite.