L’agence européenne de la sécurité aérienne a publié mardi une « proposition de directive de navigabilité ».
L’agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) a fait un pas de plus vers l’autorisation de retour dans le ciel européen du Boeing 737 MAX « à partir de la mi-janvier 2021 », en publiant mardi une « proposition de directive de navigabilité ».
Ce document technique de 19 pages contient les actions impératives à mettre en œuvre pour que l’appareil soit considéré comme apte au vol.
Il est ouvert à la consultation pendant 28 jours. L’EASA examinera ensuite les commentaires « avant de publier sa directive finale sur la navigabilité (…) attendue à partir de la mi-janvier 2021 et (qui) constituera la décision officielle d’autorisation de retour en vol » du 737 MAX en Europe, explique l’agence dans un communiqué.
Cet appareil de Boeing a été cloué au sol dans le monde entier pendant 20 mois à la suite de deux accidents ayant coûté la vie à 346 personnes. L’agence de l’aviation américaine (FAA) a donné son feu vert à son retour en vol le 18 novembre, la Chine ayant de son côté indiqué n’avoir « aucun calendrier » pour l’autoriser à voler de nouveau.
De son côté, « l’EASA a clairement indiqué dès le départ qu’elle mènerait sa propre évaluation objective et indépendante », plaide son directeur général Patrick Ky, cité dans le communiqué.
Une vingtaine d’experts de l’agence ont été mobilisés. « Le résultat a été un examen approfondi et complet de la façon dont cet avion vole et de ce que c’est pour un pilote de piloter le MAX, nous donnant l’assurance qu’il peut maintenant voler en toute sécurité », estime M. Ky.
Comme la FAA, l’agence européenne compte imposer des modifications sur le logiciel de commandes de vol MCAS que les pilotes des vols de Lion Air, le 29 octobre 2018, et d’Ethiopian Airlines, le 10 mars 2019, n’ont pas réussi à maîtriser.
D’autres logiciels doivent aussi être changés, certains câblages repositionnés, et les pilotes devront suivre une nouvelle formation.
Les compagnies devront également effectuer un vol d’essai sans passagers sur chaque appareil avant de l’exploiter pour s’assurer que les modifications ont été correctement mises en œuvre.
Une fois le retour en vol autorisé, l’EASA indique également qu’elle « surveillera de près » l’avion afin de permettre une « détection précoce » de tout éventuel problème.