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Une coop veut prendre la relève du transport aérien régional

La Presse Canadienne|Publié le 14 juillet 2020

Sa mission consiste à offrir du transport aérien pour «desservir les régions du Québec et permettre leur développement».

Une nouvelle coopérative annonce se lancer dans le transport aérien régional au Québec. Treq se veut une solution différente pour desservir les régions à la suite de l’échec du modèle d’affaires privé.

Dans un communiqué publié lundi, Treq affirme que sa mission consiste à offrir du transport aérien pour « desservir les régions du Québec et permettre leur développement ».

Selon l’un des membres fondateurs, le président de l’Aéroport international de Mont-Tremblant Serge Larivière, il s’agit d’un service essentiel pour les régions qui pourrait se comparer au transport en commun.

« C’est un moyen plus qu’une fin. C’est un moyen pour nous (les régions) de nous développer économiquement, pour notre tourisme, pour notre social. Il y a une portée beaucoup plus grande que juste une autre entreprise qui s’installe en région », mentionne-t-il.

Serge Larivière n’hésite pas à qualifier le système de transport privé de défaillant. Une inefficacité que semble confirmer l’annonce récente d’Air Canada de mettre fin à son service dans 30 régions au Canada, dont plusieurs au Québec.

« Je pense qu’Air Canada a comme mission première de nous connecter sur le monde et sur cette dimension-là, ils font un super travail, estime le porte-parole de Treq. Sur la dimension régionale, c’est peut-être moins leur priorité alors nous on se dit qu’on va y aller et pourquoi pas travailler ensemble ? »

La coopérative propose ainsi aux résidents des régions d’être les actionnaires de leur propre service aérien. La flotte du transporteur devrait être composée d’avions Bombardier Q400, comptant 78 places.

« On parle aux gens de nos régions qui en ont vraiment besoin. Ils doivent aller à Montréal ou à Québec pour plein de raisons. Mais, on invite aussi les gens de Montréal à venir nous voir. À 300 $-400 $, les Montréalais vont aller passer le week-end aux Îles-de-la-Madeleine ou à Gaspé ».

Toujours selon le communiqué diffusé lundi, le président de l’Aéroport international de Mont-Tremblant et membre fondateur de Treq, Serge Larivière, souligne que le Québec est « dernier de classe » en matière de transport aérien régional en Amérique.

Treq espère obtenir l’appui des régions et du gouvernement du Québec afin d’être en mesure d’offrir des prix abordables à la population.

« Le gouvernement est très sensibilisé en ce moment. Le ministre (François) Bonnardel a mis en place un comité pour regarder les solutions. Nous, on pense qu’on en a une bonne, peut-être la meilleure », avance M. Larivière.

« Je pense qu’il faut arriver à la conclusion que le modèle privé va toujours favoriser l’actionnaire au détriment des régions et les coops ont toujours réussi à s’insérer et à régler des problèmes au Québec », rappelle-t-il en ajoutant qu’il ne veut pas voir un nouveau joueur privé prendre le monopole et tenir les régions en otage.

D’ailleurs, Treq veut déployer une « première phase d’urgence » dès septembre puisque le retrait d’Air Canada va entraîner un arrêt des services dans certaines régions. Par la suite, la coopérative veut prendre le temps de solidifier son organisation afin d’être en pleine opération l’été prochain.

Montréal, Québec, Saguenay, Sherbrooke, Gatineau, Mont-Joli, Baie-Comeau, Sept-Îles, Wabush, Gaspé, Îles-de-la-Madeleine et Rouyn-Noranda sont les destinations identifiées sur le site web de Treq.