Une nouvelle commandante de bord pour Air France-KLM au Canada
Catherine Charron|Édition d'août 2020C'est dans une industrie qui tente de retrouver le nord que Catherine Guillemart-Dias prend le gouvernail de la branche ...
C’est dans une industrie qui tente de retrouver le nord que Catherine Guillemart-Dias prend le gouvernail de la branche canadienne d’Air France-KLM. Si elle a déjà occupé un poste semblable en Angola et qu’elle connaît une partie de l’écosystème nord-américain du Groupe, ses premiers pas en tant que directrice générale et vice-présidente n’ont rien de familier.
Quatorzaine oblige, c’est par vidéoconférence qu’elle a fait connaissance avec son équipe. Son prédécesseur, Vincent Etchebehere, lui a passé les commandes à distance, alors qu’elle se trouvait toujours à Atlanta, où elle a contribué pendant deux ans au développement des routes transatlantiques dans le cadre de la co-entreprises entre Air France-KLM et Delta Air Lines.
Son objectif premier sera de chapeauter une reprise sans trop de turbulences des opérations d’Air France-KLM au Canada. Même au plus fort de la crise, le quatrième marché international de la compagnie aérienne n’a jamais complètement cessé ses activités, qui étaient principalement composées de vols cargo et de rapatriements. Depuis le 1er juillet, les Canadiens peuvent voyager en Europe, même si le gouvernement fédéral ne recommande pas les voyages non-essentiels. Catherine Guillemart-Dias et son équipe gardent donc les yeux rivés sur l’évolution des mesures sanitaires et la levée des restrictions, qui varient d’un aéroport à l’autre. «Au Canada, on est plus dans une dynamique de reprise graduelle», observe celle qui travaille pour Air France-KLM depuis 13 ans. En date du 11 août 2020, 80 % de leurs lignes entre le Canada et Amsterdam ou Paris sont exploitées, mais le trafic aérien ne représente que 40 % de ce qui était prévu au début de l’année.
Cap sur la communication
Catherine Guillemart-Dias travaillera aussi au développement des canaux de communication efficaces, autant avec les clients, les employés des différents départements qui se trouvent en télétravail et ceux à l’étranger. L’information change régulièrement, en fonction de la destination et du passeport du voyageur, et elle doit circuler rapidement.
«Comme c’est un contexte qui évolue constamment, il faut s’assurer d’avoir une communication la plus claire possible. […] C’est un défi, mais ça permet une plus grande flexibilité», remarque la directrice générale d’Air France-KLM au Canada.
Cela se traduit notamment par la mise en place d’un dispositif de report sans frais d’un déplacement, pour répondre aux besoins de leur clientèle.
«De toute évidence, pour nous, par son ampleur et notre secteur d’activité, c’est de loin la plus grosse crise qu’on ait jamais connu. On s’adapte en permanence, mais on a perdu tous nos repères, que l’on retrouve petit à petit.»