Couvre-feu: une lettre pour les travailleurs d’épicerie demandée
La Presse Canadienne|Publié le 06 janvier 2021Les employés dans les marchés d’alimentation et les centres de distribution seront dans une situation incertaine.
Des syndicats qui représentent des milliers de travailleurs dans les marchés d’alimentation discutent présentement avec les employeurs afin de trouver un moyen de faciliter les déplacements de leurs membres, advenant un couvre-feu.
Si un couvre-feu est effectivement déclaré à 20 h par le premier ministre François Legault, bien des employés dans les marchés d’alimentation et les centres de distribution se retrouveront dans une situation incertaine, puisque plusieurs d’entre eux doivent aussi travailler après 20 h, afin de remplir les tablettes et de désinfecter les lieux, notamment.
Le syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce, affilié à la FTQ, est présentement en pourparlers avec les employeurs à ce sujet, a fait savoir mercredi la porte-parole des TUAC, Roxane Larouche.
Le syndicat tient à ce que des lettres soient mises à la disposition de tous ses membres concernés, attestant qu’ils sont des travailleurs essentiels et qu’ils doivent pouvoir circuler pour se rendre au travail, au cas où des policiers les interpelleraient.
Les TUAC représentent 35 000 travailleurs dans les épiceries, centres de distribution et dans le commerce de détail, dont 20 000 dans les établissements Metro et Provigo.
Le moral
Mme Larouche rapporte que les membres des différents syndicats TUAC «comprennent que c’est un mal nécessaire», vu l’ampleur de l’épidémie de COVID-19.
Seulement au sein des TUAC, 252 membres avaient eu la COVID-19 dans les épiceries et les quincailleries, de mars à novembre, dans 125 établissements. De même, 62 membres l’avaient eue dans six centres de distribution où les TUAC sont présents, de mars à novembre 2020.
De nombreuses mesures ont été déployées dans les marchés d’alimentation, notamment des panneaux de plexiglas pour protéger les caissières, des flèches pour indiquer la circulation dans les allées, des stations de lavage de mains, du personnel à l’accueil pour désinfecter les paniers et des pastilles au sol pour marquer la distance requise.
Mme Larouche admet qu’il y a bien eu quelques incidents avec des clients agressifs, impatients ou frustrés, mais assure que «règle générale, les clients se comportent bien».