Il pourrait même se placer sous le régime britannique des faillites dès lundi, selon la chaîne d’information.
L’empire britannique de la mode Arcadia, qui possède notamment les magasins Topshop, a annoncé vendredi évaluer plusieurs « options de secours » pour sauver ses marques après des informations de presse évoquant une faillite imminente attribuée à la pandémie.
Une faillite du groupe, qui compte 15 000 salariés et plus de 500 magasins, constituerait un coup de tonnerre dans le commerce britannique touché de plein fouet par la crise sanitaire et l’essor des achats en ligne.
Parmi ses marques figurent des noms bien connus de l’habillement comme Topshop, Dorothy Perkins et Burton.
Arcadia « travaille sur des options de secours pour assurer l’avenir des marques du groupe », selon un communiqué de l’entreprise qui appartient à l’homme d’affaires controversé Philip Green.
Arcadia a été contraint de réagir après des informations de Sky News révélant que le groupe était au bord du dépôt de bilan après avoir échoué à s’entendre avec ses créanciers pour obtenir un prêt de 30 millions de livres.
Il pourrait même se placer sous le régime britannique des faillites dès lundi, selon la chaîne d’information.
Mais il s’agirait de l’équivalent d’un dépôt de bilan, sous l’égide du cabinet Deloitte, et non pas d’une liquidation.
Cela permettrait au groupe de pouvoir céder ses différentes marques. Sky News indique que l’enseigne en ligne Boohoo pourrait être un prétendant au rachat de Topshop.
Arcadia explique dans son communiqué que la fermeture forcée de ses magasins pendant une longue durée du fait de la pandémie a eu un impact « significatif » sur son activité.
Le groupe précise toutefois que ses magasins rouvriront leurs portes en Angleterre une fois que les restrictions gouvernementales auront été levées la semaine prochaine après le confinement de novembre.
Les difficultés d’Arcadia s’ajoutent à la longue liste des enseignes en péril ou qui ont fait faillite depuis le début de la crise sanitaire et qui bien souvent souffraient déjà d’une baisse de fréquentation et de la concurrence des ventes en ligne.
Les grands magasins Debenhams ont supprimé des milliers d’emplois et ont déposé le bilan en avril. Ils mènent désormais des discussions afin d’être repris par la chaîne d’article de sport JD Sports.
Les chaînes d’habillement britanniques Peacocks et Jaeger, qui appartiennent au groupe EWM du milliardaire Philip Day, ont déposé le bilan la semaine dernière, ce qui menace 4 700 emplois environ.